L’annonce de la naissance des jumeaux du créateur Simon Porte Jacquemus a ravivé un débat sociétal en France après de nombreuses réactions de politiques sur les réseaux et les plateaux. Coïncidence, un vote européen sur le sujet de la GPA s’est invité dans le débat.
L’annonce de la naissance des jumeaux de Jacquemus a été accueillie avec des réactions mitigées, notamment en raison de l’absence de mention de la mère biologique, laissant présager un recours à la GPA dans un pays où la GPA est légale et autorisée. Marion Maréchal, candidate Reconquête aux européennes, a soulevé la question de manière provocatrice sur les réseaux sociaux, déclenchant une vague d’indignation et de débats.
Contexte et Réactions Initiales
L’annonce de la naissance des jumeaux a été initialement accueillie avec des félicitations de la part de célébrités et de la communauté en ligne. Cependant, les réactions politiques ont rapidement suivi, en particulier sur les réseaux sociaux, avec des commentaires critiques remettant en question la légitimité de la famille de Jacquemus, composée de son mari et de leurs jumeaux, sans mention de la mère biologique.
Politiques et Homophobie
Marion Maréchal a suscité une controverse en posant la question provocatrice : « Où est la maman ? » Cette réaction, ainsi que d’autres commentaires négatifs, ont ensuite été qualifiés d’homophobes par certains politiques, soulignant ainsi l’importance de l’égalité et de la lutte contre la discrimination.
La controverse a aussi rouvert le débat sur la GPA en France et en Europe, mettant en lumière les divergences d’opinions sur les droits de l’enfant et l’éthique de la procréation assistée. Les politiciens ont souligné la nécessité de protéger les droits des enfants nés de GPA tout en promouvant des politiques visant à prévenir l’exploitation des femmes et des enfants dans ce contexte.
Réponses Politiques et Personnalités Publiques
Marion Maréchal a répondu aux critiques en invoquant une question d’éthique et de dignité, citant même une déclaration antérieure d’Emmanuel Macron sur la GPA. D’autres politiques ont également réagi, certains condamnant les commentaires homophobes et d’autres exprimant leur soutien à la famille de Jacquemus. La polémique a pris une dimension internationale lorsque des politiques français ont salué un vote au Parlement européen concernant la traite d’êtres humains, liant ce vote à la question de la GPA.
«Jamais la dernière pour un propos dégueulasse, sur une famille et des enfants…», a réagi sur X Clément Beaune, député de Paris (Renaissance).
L’ex-ministre des Transports d’Élisabeth Borne s’était dit ouvert à la légalisation de la gestation pour autrui «à l’avenir», dans un entretien à L’Obs paru en août 2023.
Même son de cloche chez l’ancien ministre du Travail Olivier Dussopt, également favorable à la GPA «à titre personnel» : «Deux papas. Qui s’aiment et qui aiment ces enfants. C’est bien aussi. Une famille. C’est l’essentiel.»
Venue en renfort de ses collègues de la majorité, la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, a dénoncé l’«homophobie décomplexée» de Marion Maréchal. «Aujourd’hui nous fêtons les 11 ans de l’adoption du Mariage pour Tous, une grande victoire pour l’égalité. Continuons à nous mobiliser contre toutes formes de discriminations et pour garantir les droits de tous les citoyens», a-t-elle écrit sur X.
Débat sur la GPA et la Législation
La controverse a également ravivé le débat sur la gestation pour autrui en France, avec des opinions divergentes sur sa légitimité et ses implications éthiques. Des discussions ont eu lieu sur la législation entourant la GPA en France et en Europe, soulignant la nécessité de protéger les droits des enfants nés de GPA tout en luttant contre son exploitation.
Conclusion
En fin de compte, la polémique entourant la naissance des jumeaux de Jacquemus a mis en lumière les tensions persistantes autour de la parentalité, de l’homoparentalité et de la GPA dans la société française. Alors que les politiques et les personnalités publiques continuent de débattre de ces questions, il reste crucial de promouvoir le respect, l’égalité et la dignité pour toutes les formes de famille, quel que soit leur mode de conception.