Au cœur d’une aventure
scientifique inouïe

Aux origines de l’assistance médicale à la procréation

Le premier bébé conçu par fécondation in vitro, Louise Brown, est né au Royaume-Uni en 1978. PUis, Amandine, le premier « bébé éprouvette » français, est née en 1982, quatre ans plus tard. Cette prouesse scientifique remarquable est due, après plus de vingt ans d’études sur le sujet, au médecin britannique Robert Edwards. Ses travaux seront récompensés en 2021, par l’obtention du prix Nobel de médecine. Cependant, Robert Edwards n’a pas été le pionnier en la matière.

Dans les années 30, les recherches portant sur la reproduction des lapins du médecin américain Gregory Pincus ont déjà ouvert la voie aux découvertes ultérieures. Les mentalités plutôt conservatrices de l’époque ne lui ont cependant pas permis d’approfondir ses recherches. En 1944, un couple d’obstétriciens (Miriam Menkin et John Rock) a obtenu la première fécondation in vitro d’un ovocyte humain… Sans pour autant pouvoir essayer de l’implanter.

Emergence de la GPA

Le succès du premier transfert d’embryon posait dès lors de nouvelles questions scientifiques. Une femme pouvait-elle porter un embryon et mettre au monde un enfant qu’il ne lui était pas lié génétiquement ? C’est en 1986 que cette avancée fut réalisée dans aux États-Unis, dans l’état du Michigan.

Un couple ayant vécu l’échec d’une FIV classique, demande au spécialiste américain de l’endocrinologie de la reproduction Wulf H. Utian d’implanter un de leurs embryons sur une femme porteuse. L’avocat Noel Keane, alors en première ligne pour défendre les cas de maternités pour autrui (dans lequel la donneuse d’ovocyte et la gestatrice étaient la même personne) encadre contractuellement cette nouvelle pratique. Dès lors, une nouvelle activité allait émerger aux Etats-Unis.

L’infertilité, un problème de santé publique

Depuis les années 2000, des progrès considérables ont été réalisés dans le domaine de la génétique. Il est désormais possible d’isoler certains gènes liés à des maladies, de prévoir le sexe, la couleur des cheveux ou même l’intelligence de son futur enfant. De nombreuses questions éthiques autour du concept d’eugénisme s’élèvent. Alors que l’infertilité devient peu à peu un problème majeur de santé publique dans les pays développés.

En savoir plus : Osons penser la GPA CNRS Le journal et FIV ou ICSI, où en est-on ? Revue Genesis

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