La situation actuelle de la maternité de substitution en France
La situation actuelle de la gestation pour autrui en France est quelque peu controversée. Car la France est l’un des nombreux pays qui interdisent purement et simplement toute forme de GPA.
La gestation pour autrui en France
Aux États-Unis, la gestation pour autrui est légale, sûre et éthique. Tant que vous concluez le contrat dans un État favorable aux mères porteuses. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant de la France. Où la gestation pour autrui n’est toujours pas autorisée et est même passible d’emprisonnement.
Néanmoins, des développements récents ont permis d’épaissir la situation. Et, aujourd’hui, les citoyens français peuvent:
- conclure un contrat de maternité de substitution à l’étranger
- ramener l’enfant chez eux
- et même être déclarés parents légaux de l’enfant
Il n’y a pas si longtemps, ce n’était pas le cas !
Voici une mise à jour sur l’état actuel de la gestation pour autrui en France pour 2022.
Quelle est l’histoire de la gestation pour autrui en France ?
Au cours des premières années de la gestation pour autrui, la plupart des arrangements de filiation étaient altruistes et non rémunérés. Aujourd’hui encore, il en va de même dans certains États américains où la gestation pour autrui rémunérée est toujours interdite par la loi.
En France, il n’y a pas eu de loi interdisant explicitement la gestation pour autrui avant la loi très politique de bioéthique de 1994. Dans cette loi, la maternité de substitution a été jugée inappropriée. Car, aux yeux des Français, elle porte atteinte à la dignité de l’enfant à naître (argument). Les États-Unis ont une approche très différente sur le sujet et accordent une grande valeur au pouvoir des parents d’adoption d’élever des personnes saines, productives et respectueuses des lois.
La loi sur la bioéthique de 1994 a effectivement écrasé la gestation pour autrui partout en France. Cependant, certains développements passionnants ont eu lieu lorsque les tribunaux français ont dû se pencher sur la citoyenneté et la filiation des enfants nés d’accords internationaux de GPA.
Certains enfants ont littéralement dû attendre de devenir adultes pour que la loi reconnaisse également leurs droits. Aujourd’hui, les couples français peuvent être désignés comme les parents légaux d’enfants nés par l’intermédiaire de mères porteuses internationales sans enfreindre la loi.
Est-il légal de concevoir via une mère porteuse en France en 2022 ?
La réponse est non.
Non, il n’est pas légal de concevoir un enfant en ayant recours à une mère porteuse en France.
Les couples français ont donc dû chercher des alternatives dans d’autres parties du monde. Comme les États-Unis, ou, à tout le moins, dans un pays favorable à la gestation pour autrui qui l’autorise dans une certaine mesure. La loi française a peut-être interdit la gestation pour autrui, mais elle n’en a pas éliminé le besoin de naissances par gpa !
C’est alors que les citoyens français ont commencé à se tourner vers des États américains comme la Californie. Là où la loi leur accordait facilement la filiation sans qu’il soit nécessaire de passer par des procédures juridiques supplémentaires.
Vous aurez du mal à trouver une mère porteuse en France. A moins de la connaître déjà, par exemple par l’intermédiaire d’une fratrie engagée dans la GPA. Comme elles ne peuvent pas s’engager dans la pratique de la gestation pour autrui en France lorsqu’elles se trouvent physiquement en France, la gestation pour autrui internationale est la seule option possible !
Les enfants français nés d’une gestation pour autrui internationale n’auraient pas les mêmes droits que les citoyens français. Et à ce jour, il s’agit toujours d’une zone floue de la loi. Les citoyens français peuvent être nommés parents légaux de l’enfant (lien). Mais l’enfant conservera, dans de nombreux cas, le statut de citoyenneté du pays où il est né.
En d’autres termes, les enfants nés de mères porteuses aux États-Unis restent des citoyens américains, même s’ils déménagent en France !
Comment la réglementation sur les mères porteuses affecte-t-elle les couples homosexuels en France ?
Un autre développement récent dans le domaine de la GPA en France est la protection des couples de même sexe ! Ils peuvent désormais être désignés comme les parents légaux d’un enfant né d’une gestation pour autrui à l’étranger.
Cela n’a pas toujours été le cas. Mais, comme pour la question de la citoyenneté d’un enfant, cette question a dû faire son chemin dans le système judiciaire.
La situation est beaucoup plus claire aujourd’hui qu’il y a cinq ans, mais de nombreuses zones d’ombre subsistent.
La bonne nouvelle, c’est que les couples homosexuels peuvent devenir parents en France par le biais de la gestation pour autrui internationale.
Que peuvent faire les couples français qui ne peuvent pas concevoir d’enfant mais veulent fonder une famille ?
On pourrait penser que l’adoption est le moyen le plus simple de fonder une famille en France si vous ne pouvez pas concevoir. Mais ce n’est pas nécessairement le cas. Si vous êtes dans une relation homosexuelle, la légalité de l’adoption est sujette à caution. Malgré les décisions encourageantes des tribunaux français.
Une autre évolution intéressante est que le gouvernement français a récemment ouvert les traitements contre l’infertilité aux lesbiennes et aux femmes célibataires (PMA). La fécondation in vitro est donc une option, à condition que la mère porte elle-même le bébé en utilisant le sperme du père.
Cela dit, de nombreux couples et individus français sont venus aux États-Unis pour commencer le voyage de la maternité de substitution. Et les résultats parlent d’eux-mêmes.
Il existe des familles françaises heureuses, saines et aimantes qui n’existeraient pas sans le miracle de la maternité de substitution.
En fin de compte, la situation en France n’est pas propice à une maternité de substitution rémunérée ou à une gestation pour autrui altruiste.
Par conséquent, les couples et les individus de France doivent toujours se rendre à l'étranger pour fonder leur propre famille avec l'aide d'une mère porteuse.