
La mère porteuse ou femme porteuse, en gestation pour autrui (GPA), désigne une pratique dans laquelle une femme (gestatrice) accepte de porter un enfant pour un couple ou une personne seule appelée “parents d’intention”. Après la naissance, l’enfant leur est confié et leur filiation est reconnue selon la législation du pays.
Dans le monde, la GPA représente un marché croissant. L’ICMART estime qu’entre 35 000 et 40 000 enfants naissent chaque année via des parcours d’assistance médicale à la procréation impliquant une GPA ou un don d’ovocytes. Cette tendance reflète l’augmentation des troubles de la fertilité (OMS : 17,5 % des adultes touchés dans le monde), mais aussi l’évolution des modèles familiaux et la demande croissante des couples LGBT et des parents solos.
Historiquement, la GPA est apparue aux États-Unis dans les années 1980. Depuis, plusieurs juridictions ont mis en place des cadres précis (contrats, tribunaux spécialisés, assurances) qui en font aujourd’hui la référence mondiale. À l’inverse, d’autres pays interdisent ou criminalisent la pratique.
Mère porteuse : comment ça se passe ?

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Réservez votre consultationLe recours à une mère porteuse est un processus structuré qui combine médecine de pointe, cadre juridique et accompagnement humain. Dans les pays encadrés (États-Unis, Canada, Royaume-Uni), un parcours GPA dure en moyenne 12 à 24 mois.
1. Préparation médicale et création des embryons
Les parents d’intention doivent réaliser des bilan médicaux complets (fertilité, dépistages infectieux, génétique).
Les embryons sont conçus par FIV :
– ovocytes de la mère d’intention ou d’une donneuse ;
– sperme du père d’intention ou d’un donneur.
Près de 70 % des cliniques américaines utilisent le PGT-A pour écarter les anomalies chromosomiques, ce qui augmente le taux d’implantation à 60–70 % par transfert.
2. Sélection rigoureuse de la mère porteuse
Dans les agences de mères porteuses sérieuses, moins de 5 % des candidates sont acceptées. Les candidates mères porteuses doivent avoir au moins un enfant en bonne santé, un IMC normal, aucun antécédent obstétrical grave et un environnement familial stable.
Des évaluations psychologiques et sociales mesurent la motivation de la femme porteuse et le soutien de son entourage.
3. Contrat et garanties juridiques
Chaque partie est représentée par son propre avocat. Les contrats détaillent :
– la compensation financière de la femme porteuse ;
– l’assurance santé ;
– la gestion des complications (grossesse multiple, IMG, etc.) ;
– la confidentialité.
Dans des États comme la Californie, un pre-birth order est délivré par le tribunal avant la naissance, garantissant la filiation directe des parents d’intention.
4. Transfert embryonnaire et suivi de grossesse
Après synchronisation hormonale, un embryon est transféré dans l’utérus de la mère porteuse.
La femme gestante bénéficie d’un suivi médical complet :
– échographies régulières ;
– bilans sanguins mensuels ;
– accompagnement psychologique.
Les parents d’intention peuvent assister aux rendez-vous par visio et reçoivent des comptes rendus détaillés.
5. Accouchement et démarches post-naissance
À l’accouchement, selon la législation locale, deux solutions :
– acte de naissance immédiat au nom des parents d’intention (États-Unis) ;
– ou procédure de transcription/adoption (France).
Le délai moyen pour obtenir les papiers français varie entre 3 et 12 mois selon les cas.
Chiffre clé : selon le CDC ART Report 2023, le taux global de naissance vivante par GPA gestationnelle aux États-Unis est de 55 % par transfert embryonnaire (<35 ans) et 47 % pour les 35–38 ans, contre 30 % en moyenne pour la FIV classique en Europe.
Mère porteuse : salaire et compensation
Le terme “salaire mère porteuse” ou « mère porteuse prix« est impropre : il s’agit d’une compensation ou indemnité destinée à couvrir le temps, les contraintes et les frais engagés par la mère porteuse. Ces montants varient considérablement selon le pays, le profil et le type de contrat.
Montants indicatifs des couts d’une mère porteuse par pays
Pays / Région | Compensation moyenne (hors frais médicaux) | Particularités |
---|---|---|
États-Unis (Californie, Illinois, Oregon) | 40 000 – 60 000 $ + frais médicaux et assurance | Contrats détaillés, couverture obligatoire. |
Canada | Remboursement strict des frais réels (transport, vêtements maternité, perte de revenus) | GPA dite “altruiste”. |
Royaume-Uni | Remboursement limité aux frais (≈ 15 000 £) | GPA altruiste avec reconnaissance post-natale. |
Grèce | 12 000 – 15 000 € + frais médicaux | Autorisation judiciaire préalable, couples hétérosexuels. |
Ukraine (avant guerre) | 15 000 – 20 000 € + frais | Cadre souple mais instabilité politique. |
Frais complémentaires de la mère porteuse pris en charge par les parents d’intention
– Assurance santé complète pour la mère porteuse (maternité, hospitalisation, complications).
– Perte de revenus (si arrêt de travail).
– Primes spécifiques (grossesse multiple, césarienne).
– Frais juridiques pour chaque partie.
– Suivi psychologique.
Exemple concret (États-Unis)
– Compensation mère porteuse : 50 000 $
– Assurance santé : 15 000 $
– Agence + matching : 25 000 $
– Frais cliniques FIV : 30 000 $
– Frais juridiques : 10 000 $
→ Total ≈ 130 000 $ hors déplacements.
Selon une enquête ASRM 2023, 87 % des mères porteuses américaines déclarent que la compensation leur a permis de couvrir les frais liés à la grossesse et d’améliorer leur situation financière (remboursement de prêts, études des enfants). Toutefois, la motivation financière n’est pas l’unique facteur : 80 % citent l’envie d’aider un couple ou une personne infertile comme motivation principale.
Risques et disparités
Dans les pays “low cost”, l’absence de normes peut conduire à des retards de paiement, à des contrats non opposables, voire à des litiges internationaux. Les organisations comme l’ONU et l’ICMART recommandent une harmonisation des standards pour protéger les femmes porteuses et les enfants.
Aux États-Unis, le coût total d’une GPA (agence, clinique, frais juridiques, assurances) s’élève généralement à 100 000–180 000 €, tandis qu’au Canada il peut descendre à 60 000–80 000 € (hors compensation directe).
Les futurs parents doivent aussi prévoir des frais pour :
– honoraires d’avocats dans deux pays ;
– assurance santé complémentaire ;
– frais de voyage et d’hébergement ;
– suivi psychologique pour eux et la mère porteuse.

Mère porteuse : ovule de qui ?
La question “l’ovule de qui ?” est centrale dans la compréhension de la GPA. Elle détermine la filiation biologique de l’enfant et les implications juridiques qui en découlent.
GPA gestationnelle : le modèle dominant
Dans la GPA gestationnelle, la mère porteuse n’apporte aucun matériel génétique. L’embryon provient soit :
– des gamètes du couple (mère d’intention + père d’intention) ;
– des ovocytes d’une donneuse + sperme du père d’intention ;
– ou d’un double don (ovocytes + spermatozoïdes de donneurs).
Ce modèle est devenu la norme dans les pays où la GPA est encadrée. Selon l’American Society for Reproductive Medicine (ASRM), plus de 95 % des GPA aux États-Unis en 2023 étaient gestationnelles. Cela limite les litiges : la mère porteuse n’est pas génétiquement liée à l’enfant.

GPA traditionnelle : minoritaire et risquée
La GPA traditionnelle implique que la mère porteuse fournit son propre ovule et est inséminée avec le sperme du père d’intention ou d’un donneur. Elle est donc mère biologique.
Cette pratique, fréquente dans les années 1980 au Royaume-Uni ou aux États-Unis, est aujourd’hui très marginale. Elle soulève des risques juridiques (revendication de maternité, filiation contestée). Moins de 5 % des GPA en Amérique du Nord sont encore traditionnelles.
Sélection des donneuses d’ovocytes
Dans la GPA gestationnelle, si la mère d’intention ne peut fournir ses propres ovocytes, une donneuse d’ovocytes est choisie :
– âge (souvent 20–32 ans) ;
– santé et antécédents familiaux ;
– tests infectieux et génétiques ;
– profil phénotypique (taille, couleur des yeux, études).
Aux États-Unis, les agences de gestation pour autrui proposent des bases de données très détaillées. Le matching donneuse–parents d’intention est effectué selon les préférences : origine ethnique, traits physiques, formation universitaire, hobbies. Ce degré de précision est rarement disponible en Europe où le don reste souvent anonyme.
Chiffres clés de la GPA aux USA
Indicateur | Valeur | Source |
---|---|---|
Part des GPA gestationnelles aux USA | 95 % | ASRM 2023 |
Taux de recours au don d’ovocytes dans GPA US | 55 % des cas | CDC ART 2023 |
Âge moyen des donneuses d’ovocytes aux USA | 27 ans | Données agences 2024 |
En résumé, la GPA gestationnelle avec donneuse d’ovocytes sélectionnée et testée offre un haut niveau de sécurité médicale et juridique, au prix d’un coût plus élevé.
Mère porteuse : dans quels pays ?
Le cadre légal de la GPA varie considérablement d’un pays à l’autre. Connaître ces différences est essentiel pour sécuriser son projet parental.
Les pays favorables à la GPA encadrée
Pays / Région | Accès aux étrangers | Accès couples LGBT / célibataires | Particularités |
---|---|---|---|
États-Unis (Californie, Illinois, Nevada, Oregon) | Oui | Oui | Contrats solides, pre-birth order, cliniques de pointe. |
Canada | Oui (conditions) | Oui | GPA altruiste uniquement, remboursement frais réels. |
Royaume-Uni | Oui | Oui | GPA altruiste, reconnaissance post-natale via parental order. |
Grèce | Oui | Non (hétérosexuels uniquement) | Autorisation judiciaire préalable, donneuses anonymes. |
Afrique du Sud | Oui | Oui | Encadrement strict par High Court, pas de paiement direct. |
Aux États-Unis, chaque État décide de sa réglementation. Des États comme la Californie ou l’Illinois offrent un cadre contractuel très sûr avec reconnaissance automatique de la filiation des parents d’intention (pre-birth order). Ces juridictions attirent une majorité de couples français, y compris LGBT et parents solos.
Au Canada, la GPA est légale mais uniquement altruiste : les mères porteuses ne peuvent recevoir que le remboursement des frais réels. Les délais peuvent être longs en raison de la rareté des candidates.
En Grèce, la GPA est ouverte aux étrangers mais limitée aux couples hétérosexuels et nécessite une autorisation judiciaire préalable.
Les pays “low cost” : opportunités et risques
Des pays comme l’Ukraine (avant la guerre), la Géorgie, le Kenya ou le Kazakhstan attirent par des tarifs plus bas (40 000–70 000 €). On poarle alors de GPA « low cost » ou de « gpa pas chère« .Mais ils présentent des risques juridiques élevés :
– absence de recours fiable en cas de litige ;
– non-reconnaissance des actes par la France ;
– incertitudes liées à l’instabilité politique.
Selon un rapport ONU 2024, plus de 25 % des litiges GPA internationaux concernent des pays à réglementation faible ou changeante.
Les pays interdisant ou criminalisant la GPA
En France, Allemagne, Espagne, Italie, la GPA est interdite. Organiser une GPA sur le territoire national est pénalement sanctionné. Seules les GPA réalisées à l’étranger peuvent donner lieu à transcription ou adoption sous conditions.

Tendances actuelles concernant la GPA et les mères porteuses
– Augmentation des parcours GPA vers États-Unis et Canada pour raisons de sécurité juridique.
– Développement de programmes hybrides (don d’ovocytes + GPA) avec technologies avancées comme l’IA pour la sélection embryonnaire.
– Pression internationale pour harmoniser les normes et protéger les mères porteuses et les enfants.
Chiffres clés de la GPA dans le monde
Indicateur | Valeur | Source |
---|---|---|
Coût GPA USA (total) | 100 000–180 000 € | Données agences 2024 |
Coût GPA Ukraine (avant guerre) | 40 000–70 000 € | Agences GPA Europe 2021 |
Part des couples étrangers en Californie | >50 % des parcours GPA | SART 2022 |
Litiges GPA pays “low cost” | 25 % des litiges internationaux | Rapport ONU 2024 |

Mère porteuse : avantages et inconvénients
La gestation pour autrui présente des atouts indéniables pour les parents d’intention, mais aussi des limites financières, juridiques et émotionnelles. Les données disponibles permettent d’objectiver ces aspects.
Les avantages d’une mère porteuse
1. Parentalité biologique et taux de réussite élevés
La GPA gestationnelle permet de conserver le patrimoine génétique du père ou du couple, même en cas d’absence d’utérus ou d’infertilité sévère. Selon le CDC ART Report 2023, le taux de naissance vivante après transfert embryonnaire via GPA aux États-Unis dépasse 55 % pour les femmes de moins de 35 ans et reste supérieur à 45 % même après 38 ans, contre 30–35 % en moyenne pour les FIV classiques en Europe (données ESHRE).
2. Encadrement médical et juridique
Dans les pays autorisés, les mères porteuses bénéficient d’un suivi obstétrical strict : échographies régulières, tests prénataux complets, accompagnement psychologique. Les contrats précisent le nombre d’embryons transférés, les conditions d’interruption médicale et la prise en charge des complications. Cela réduit considérablement les litiges. Aux États-Unis, moins de 2 % des parcours GPA débouchent sur un contentieux juridique, selon l’American Society for Reproductive Medicine (ASRM).

3. Diversité et flexibilité des profils
Le recours à une mère porteuse permet d’inclure les couples LGBT et les parents solos. Dans une étude SART 2022, environ 28 % des parcours GPA aux États-Unis concernaient des couples de même sexe et 11 % des parents célibataires. Cette ouverture n’est pas possible dans les pays interdisant la GPA.
4. Sécurité accrue pour l’enfant
La sélection stricte des candidates et la vérification des antécédents médicaux diminuent les risques obstétricaux. Les enfants nés par GPA aux États-Unis affichent des indicateurs de santé néonatale comparables ou supérieurs aux naissances par FIV classique (poids, Apgar score).
Les inconvénients d’une mère porteuse
1. Un coût élevé de la gestatrice
Le budget total pour un parcours GPA aux États-Unis se situe entre 100 000 et 180 000 € (agence, clinique, avocats, assurances). Même dans les pays “low cost”, le coût reste de 40 000–70 000 €. Ce montant représente un investissement financier majeur pour la plupart des familles.
2. Complexité juridique transfrontalière
En France, la GPA est interdite ; il faut donc recourir à l’étranger. Cela implique :
– transcription d’acte de naissance parfois longue ;
– adoption simple ou plénière du conjoint du parent biologique ;
– incertitudes en cas de changement législatif dans le pays d’accueil.
Ces démarches peuvent prendre 6 à 18 mois supplémentaires après la naissance.
3. Implication émotionnelle et logistique
Les parents d’intention doivent souvent voyager plusieurs fois : première rencontre, transfert embryonnaire, échographies clés, accouchement. Cela représente du temps, des frais et une charge psychologique. Une enquête d’Intended Parents Support Network (2023) indique que 62 % des parents rapportent un stress élevé pendant le processus, malgré le soutien des agences.
4. Débats éthiques et risques d’instrumentalisation
Certains critiques dénoncent une “marchandisation du corps féminin” et craignent des pressions économiques sur les femmes candidates dans les pays moins régulés. Des rapports de l’ONU (2024) et de l’ICMART recommandent un encadrement strict pour éviter exploitation et litiges.
Aperçu de la GPA aux États-Unis
Aspect | Indicateur | Source |
---|---|---|
Taux de réussite GPA USA | 55 % naissance vivante par transfert embryonnaire (<35 ans) | CDC ART 2023 |
Part des couples LGBT | 28 % des parcours GPA aux USA | SART 2022 |
Contentieux juridiques | <2 % des dossiers GPA aux USA | ASRM 2023 |
Coût total moyen USA | 100 000 – 180 000 € | Données agences américaines 2024 |
En résumé, la GPA via une mère porteuse apporte une solution efficace et encadrée pour de nombreux parents, mais exige un investissement financier et émotionnel considérable ainsi qu’une vigilance juridique constante.
Mère porteuse et Islam : quelle position ?
La plupart des instances religieuses musulmanes interdisent la GPA car elle est jugée contraire à la filiation et au cadre du mariage.
– Conseil de Fiqh islamique : opposition ferme à toute GPA.
– Université Al-Azhar (Égypte) : fatwas défavorables.
– Maroc, Algérie, Tunisie : interdiction légale.
Quelques interprétations marginales admettent la GPA intra-maritale (même gamètes, même couple, mère porteuse “secondaire” sans lien biologique), mais ces cas restent rares et non reconnus par la majorité des États musulmans.
En pratique, aucun pays musulman majeur n’autorise la GPA commerciale. Seul l’Iran permet sous conditions certaines formes de GPA intrafamiliale.
Mère porteuse en France : cadre actuel
La gestation pour autrui est interdite en France depuis la loi de bioéthique de 1994. L’article 16-7 du Code civil stipule que “toute convention portant sur la procréation ou la gestation pour le compte d’autrui est nulle”. Cette interdiction est réaffirmée par l’article 16-9 qui la rend d’ordre public.
Conséquences pratiques
– Aucune GPA ne peut être organisée légalement sur le territoire français : recrutement d’une mère porteuse, conclusion d’un contrat ou rémunération sont pénalement sanctionnés.
– La mère qui accouche est juridiquement la mère de l’enfant (“mater semper certa est”).
– Les actes de naissance français ne peuvent désigner que la mère qui a accouché.
Une réalité sociale malgré l’interdiction
Pour contourner cette interdiction, de nombreux couples ou parents solos se tournent vers l’étranger, principalement États-Unis et Canada. On estime qu’entre 2 000 et 3 000 enfants nés par GPA à l’étranger vivent aujourd’hui en France. Ces familles rencontrent des difficultés administratives pour faire reconnaître leur filiation et obtenir des papiers français pour l’enfant.
La jurisprudence européenne et française
Depuis 2014, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) condamne la France pour violation du droit au respect de la vie privée des enfants nés par GPA à l’étranger. Elle impose la reconnaissance du lien avec le parent biologique.
En 2019, la Cour de cassation française a validé la transcription intégrale de l’acte de naissance étranger désignant les parents d’intention. Cette avancée sécurise la filiation et réduit le recours à l’adoption du conjoint.
En 2021, la Cour a confirmé que cette transcription intégrale est conforme à l’intérêt supérieur de l’enfant, notamment pour sa nationalité et ses droits sociaux.
Pour eux, la sécurité juridique reste dépendante de procédures souvent longues.
Chiffres clés de la GPA en France
Indicateur | Valeur | Source |
---|---|---|
Enfants nés par GPA à l’étranger vivant en France | 2 000 – 3 000 | Associations familles GPA 2024 |
Part des GPA françaises aux USA | ~70 % des parcours GPA des Français | Données agences 2024 |
Délai moyen pour transcription acte de naissance | 3 à 12 mois selon les cas | Ministère Justice 2023 |
Mère porteuse et légalité en France : évolutions possibles
En France, le débat autour de la GPA reste vif…
Débats parlementaires et société civile
Depuis 10 ans, le débat sur la GPA revient régulièrement lors des révisions des lois de bioéthique. Les positions sont très contrastées :
– Certains élus et associations (collectifs de familles, juristes) plaident pour une GPA éthique encadrée, inspirée du modèle canadien (altruiste, consentement strict, interdiction commerciale).
– D’autres invoquent la dignité du corps humain et s’opposent à toute légalisation, craignant une marchandisation.
Comité consultatif national d’éthique (CCNE)
Dans ses derniers avis (2018 et 2022), le CCNE a reconnu que la GPA soulève des “questions éthiques complexes” mais n’a pas recommandé sa légalisation. Il invite toutefois à renforcer la sécurité juridique des enfants nés par GPA à l’étranger et à poursuivre la réflexion publique.
Propositions de loi récentes
En 2023 et 2024, plusieurs propositions de loi ont été déposées à l’Assemblée nationale pour :
– accélérer la transcription des actes de naissance étrangers ;
– créer un statut d’enfant né par GPA pour faciliter l’accès aux droits sociaux ;
– expérimenter une GPA altruiste encadrée (assurances, consentement éclairé, interdiction d’intermédiaires commerciaux).
Aucune n’a encore été adoptée.
Influence européenne et internationale
La France est régulièrement interpellée par la CEDH pour garantir les droits des enfants nés par GPA. À mesure que des pays voisins (Royaume-Uni, Grèce) ouvrent ou encadrent la GPA et le rôle des mères porteuses, la pression augmente pour harmoniser les pratiques au sein de l’UE.
En parallèle, des organisations internationales comme l’ONU et l’ICMART recommandent une harmonisation des normes pour protéger les mères porteuses et les enfants.
GPA en France : tendances actuelles
Indicateur | Valeur | Source |
---|---|---|
Nombre de propositions de loi GPA France 2023-2024 | 5 | Assemblée nationale |
Part des actes de naissance étrangers transcrits intégralement | >90 % après 2019 | Ministère Justice 2024 |
Opinion publique favorable à une GPA encadrée (sondage IFOP 2024) | 52 % des Français | IFOP |
Ressources et liens utiles
- OMS – Santé reproductive
- INSERM – Procréation médicalement assistée
- CDC ART National Summary – États-Unis
- ESHRE – Faits et chiffres
- Combien coûte une GPA aux USA – GPAUSA.org
- États autorisant la GPA aux États-Unis – GPAUSA.org
La mère porteuse est au croisement du médical, du juridique et de l’éthique. Comprendre les procédures, les coûts, les pays autorisés et les implications religieuses est indispensable avant de se lancer.
Les États-Unis offrent aujourd’hui l’un des cadres les plus sécurisés au monde mais au prix d’un investissement élevé. En France, le débat sur une GPA éthique reste ouvert et l’enjeu central demeure la protection juridique des enfants nés à l’étranger.

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