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Mère porteuse : prix ou coût ? Salaire ou compensation ?
Parler du prix d’une mère porteuse soulève bien plus qu’une simple question financière. Derrière ces mots — prix, salaire, rémunération — se cachent des enjeux humains, éthiques et légaux majeurs. Peut-on réellement parler du « prix » d’une femme qui accepte de porter un enfant pour autrui ? Ce vocabulaire, souvent employé dans les médias ou les recherches Google, traduit à la fois la volonté de comprendre un coût réel et le malaise moral lié à la marchandisation supposée du corps.
En réalité, le « prix » d’une GPA désigne un ensemble de dépenses encadrées : frais médicaux, juridiques, accompagnement psychologique et compensation financière destinée à la gestatrice. Dans les pays comme les États-Unis, cette compensation n’est pas un « salaire », mais une indemnisation légale et transparente. Comprendre la portée de ces mots, c’est ainsi déjà éclairer la complexité du prix d’une mère porteuse : entre reconnaissance, responsabilité et respect du cadre éthique.
« Quel est le prix d’une mère porteuse et d’une GPA? «
C’est l’une des incantations les plus fréquentes des opposants lorsqu’est abordée la GPA dans les médias en France : les femmes porteuses sont ”payées”. Les mères porteuses auraient « un prix » ou toucheraient un salaire. Ce qui équivaudrait pour un couple à “acheter un enfant” et encouragerait donc la “marchandisation du corps des femmes”.
Lorsqu’on parle de GPA nord-américaine, l’exemple “altruiste” canadien arrive en premier. Puisqu’il n’y a pas d’argent en jeu, il semble moins déranger. Au contraire, lorsque les programmes de GPA américains sont en question, on s’émeut du coût global conséquent d’une gestation pour autrui aux Etats-Unis.
Toutefois personne ne cherche vraiment à regarder plus en détails à quoi correspond chaque poste de dépense lié à une GPA, comme nous l’avons fait dans notre article sur le coût de la GPA aux USA. Et surtout, personne n’analyse en détail à quoi correspond l’argent que reçoit la mère porteuse au cours du parcours.
L’argent serait-il tabou en France au point de voiler avec pudeur l’aspect financier de la gestation pour autrui ?
Chez GPA-USA, nous souhaitons aborder l’aspect pécunier de la gestation pour autrui. Telle qu’elle se fait aux Etats-Unis, soit avec transparence, pédagogie et avec le sens du détail. C’est en effet dans ce sens du détail et l’attention portée à chaque éventualité lors d’une grossesse que les praticiens américains ont progressivement construit une pratique raisonnée de la gestation pour autrui.
La compensation des femmes porteuses américaines ne correspond qu’à une partie du prix de la GPA aux Etats-Unis
Comme nous le disions en introduction, le coût global d’une GPA aux Etats-Unis émeut en France. Mais la répartition des différents postes de dépenses est rarement expliquée en détail. Une gestation pour autrui aux Etats-Unis implique notamment :
- des actes médicaux effectués dans des cliniques et un système de soins privés (fiv)
- des frais juridiques importants permettant l’établissement d’une filiation claire et sans ambiguïté vis-à-vis de l’enfant à naitre
- des frais d’agence nécessaires pour assurer le bon déroulé de la grossesse
- et enfin, l’argent que reçoit une femme porteuse pour mener à bien une grossesse
La part qui revient à la mère porteuse représente environ un tiers à un quart du budget total. Et il n’y a pas de feuille de paye!

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La compensation de base des mères porteuses aux Etats-Unis n’est pas un salaire.
Il est courant d’entendre que la GPA est un travail pour les mères porteuses et qu’elles touchent un salaire ou une rémunération. C’est inexact.
D’un point de vue légal
Aux Etats-Unis les parents d’intention et la future mère porteuse signent avant le transfert d’embryon un contrat. Ce contrat détaille ce sur quoi il se sont mis d’accord. Dans la plupart des états américains, les femmes porteuses ont droit à une compensation de base pour indemniser l’effort et l’inconfort que représente une grossesse. Cette compensation est détaillée « noir sur blanc » dans ce contrat.
Dans ce contrat, il n’y a pas de lien de subordination entre la femme porteuse et les parents ou la femme porteuse et l’agence. Ni employeur, ni employé, donc pas de salaire pour la mère porteuse. A ce titre, la GPA n’est pas légalement considérée comme un travail. L’argent qu’elle reçoit n’est donc pas un salaire. Il est plus juste de parler d’indemnité ou de compensation.
D’un point de vue éthique
Les agences n’acceptent les candidatures que des femmes qui se trouvent dans une situation professionnelle ou personnelle stable. Elles’assurent que la compensation financière pour la GPA ne correspondra pas à un salaire de subsistance pour les mères porteuses. Ce qui se traduit par en anglais par cette phrase équivoque :
American Surrogates don’t eat on the money
Les agences vérifient donc que les femmes porteuses travaillent ou disposent d’autres types de revenus. Si elles ne travaillent pas et sont mères au foyer, les agences s’assurent de la stabilité du foyer et de leurs revenus. L’argent que reçoit une mère porteuse aux USA pour une GPA constitue donc un apport complémentaire, mais jamais principal.
Pour autant, ça ne veut pas dire qu’il ne leur sera pas nécessaire ou utile pour mener certains projets de vie. Comme devenir propriétaire de leur logement ou à des fins d’épargne pour les études supérieures de leurs propres enfants.
A combien s’élève la rétribution des mères porteuses Etats-Unis et à quoi correspond ce prix ?
Les compensations des mères porteuses varient en fonction de plusieurs facteurs :
- le coût de la vie : si une femme porteuse vit à Los Angeles, elle aura à faire face à un coût de la vie plus important que dans le MidWest.
- l’offre ou la demande : certains Etats américains connaissent une forte demande de GPA, rendant la disponibilité des candidates plus réduite.
- leur expérience : si elles ont été dans le passé déjà mère porteuse, elles ont droit à une compensation augmentée :
- le type de grossesse : s’il s’avère qu’elle porte des jumeaux, une compensation additionnelle lui est automatiquement due.
Typiquement, le budget pour cette compensation démarre aux alentours de 35 000 dollars pour une mère porteuse novice ne vivant pas en Californie. Cette compensation peut monter à 50 000 dollars pour une mère porteuse expérimentée qui vit en Californie.
Le coût renchéri de cette compensation en Californie s’explique par les particularités de cet état vis-à-vis de la GPA.

Quelles dépenses et frais couvrent ce prix de la GPA ?
Voici un aperçu détaillé des principaux postes de dépense d’une GPA aux États-Unis. Ces coûts peuvent varier selon les États, les cliniques et les profils
| Type de frais | Description | Montant estimé (USD) |
|---|---|---|
| Compensation de la mère porteuse | Indemnité principale pour la grossesse (fixée par contrat) | 40 000 à 60 000 $ |
| Frais médicaux | FIV, examens, échographies, accouchement | 25 000 à 40 000 $ |
| Frais d’agence | Recherche, mise en relation, accompagnement | 15 000 à 30 000 $ |
| Frais juridiques | Contrats, parentalité, traduction, avocat | 8 000 à 15 000 $ |
| Assurance santé | Prise en charge de la grossesse et de la mère porteuse | 10 000 à 20 000 $ |
| Frais annexes | Psychologue, déplacements, cadeaux, imprévus | 5 000 à 10 000 $ |
| Total estimé | 90 000 à 175 000 $ | |
Cette somme d’argent de base allouée aux mères porteuses GPA indemnise plusieurs choses :
- Le temps qu‘elles mettent à disposition pour ce parcours. Par exemple, les mères porteuses doivent se rendre à la clinique de fertilité à plusieurs reprises, puis à de nombreux examens médicaux et tous les RDV de suivi pendant la grossesse.
- la gêne, l’inconfort, la douleur du protocole médical avant le transfert, pendant la grossesse et lors de l’accouchement.
- Une partie des dépenses de la vie quotidienne pour la grossesse.
Au Canada, la compensation “altruiste” est liée au remboursement sur la base de tickets de caisse et de factures des dépenses de vie quotidienne. Ces dépenses souvent minutieusement comptabilisés par l’agence. Aux Etats-Unis, la compensation est forfaitaire, claire, fixée en amont, avant la signature même du contrat de loi.
Cette compensation de base se verse de manière mensuelle. Elle fait l’objet de 9 à 10 versements en général. La prise de médication en amont du transfert, la confirmation de la grossesse via test HCG et l’échographie de battements de cœur font également l’objet du versement d’une somme d’argent.
Il arrive malheureusement que le transfert d’embryon échoue ou que la grossesse ne tienne pas. Dans ce cas-là, les parents d’intention n’ont pas à verser la totalité de la compensation à la mère porteuse. Mais seulement une somme au prorata du nombre de semaines de la GPA et de repos.

Assurer la mère porteuse est de la responsabilité des parents d’intention
L’assurance n’est pas une somme payée en espèces sonnantes et trébuchantes à la mère porteuse aux USA. Cependant, elles peuvent bénéficier de tous les remboursements permis par la souscription.
Les assurances font donc partie des prix associés à une gestation pour autrui pour la mère porteuse. Dans cette section, les parents d’intention doivent payer pour la mère porteuse :
- Une assurance vie d’un montant d’une centaine de dollars en une fois pour une durée d’un an.
- Une assurance santé. Si la femme porteuse aux Etats-Unis n’a pas d’assurance santé ou si son contrat d’assurance santé ne couvre passe une grossesse de gestation pour autrui. Il revient donc aux parents d’intention de souscrire une assurance santé pour la mère porteuse.
Les assurances GPA aux Etats-Unis sont un processus complexe, différent entre chaque Etat. Il faut retenir que le tarif mensuel d’une assurance santé peut s’élever de 300 à 1000 dollars / mois dans le cadre de l’Obamacare. L’assurance santé doit être souscrite avant le transfert. Puis couvrir les frais de la mère porteuse jusqu’à 3 mois après la naissance. Pour ainsi s’assurer qu’aucune complication liée à la grossesse soit de sa responsabilité financière.

Contrat de gestation pour autrui et remboursements
En plus de la compensation de base, un certain nombre de primes sont à prévoir dans le contrat de mère porteuse. Ainsi, l’injection d’hormones fait l’objet d’une prime en particulier, compensant gêne et inconfort. Si pour des raisons médicales, il est prescrit un cycle d’essai dans la prise d’hormone ou le cycle est arrêté, une compensation annexe est aussi versée à la mère porteuse.
Une grossesse est un événement heureux. Mais il arrive parfois qu’elle ne se déroule pas forcément comme souhaité. Les procédures invasives, les opérations spécifiques comme les césariennes et la perte d’organes reproductifs font l’objet de frais annexes, dont la liste est établie dès le début par l’agence américaine de mères porteuses.
Les frais de voyage (pour les couples)pour le parcours de gestation pour autrui (visites médicales et transfert) ne sont pas inclus dans la compensation de base . Et font l’objet du remboursement du prix des billets d’avion, de l’hébergement, de perdiems pour l’alimentation. Si le trajet se fait en voiture, les parents d’intention sont en charge d’accorder un perdiem si la distance est supérieure à 100 km.
D’autres lignes de budget à disposition de la mère porteuse aux Etats-Unis sont souvent présents dans le contrat de mère de substitution. Ils font l’objet d’une utilisation à sa discrétion. Il peut s’agir d’un budget pour des frais de vêtements de maternité, de garde d’enfants ou de frais de ménage.
Par ailleurs, étant donné qu’il n’y a pas de sécurité sociale aux Etats-Unis, beaucoup de contrats de travail ne prévoient ni congé maladie, ni congé maternité, ni congé paternité. Dans ce cas-là, les salaires perdus de la mère porteuse et de son partenaire sont à la charge des futus parents.
En conclusion : quel prix pour un contrat de mère porteuse ?
Le prix total d’un recours à une mère porteuse aux Etats-Unis varie en fonction de plusieurs facteurs. Le prix d’une GPA ne correspond pas, contrairement à ce que ses détracteurs peuvent affirmer, à un salaire ni à un travail. Il dédommage essentiellement des coûts, des frais et de l’inconfort que génère une grossesse chez la gestatrice. Par ailleurs, cette somme peut être augmentée d’un certain nombre de remboursements, de dépenses. Et ce en fonction des aléas de la grossesse. Et aussi du prix de l’assurance pour la donneuse.
Choisir le bon pays pour entamer un parcours de GPA (gestation pour autrui) est une décision complexe qui dépend de nombreux facteurs : législation, coût global, profil des futurs parents ou encore encadrement juridique.
Ce comparatif GPA par pays présente une synthèse claire des principales destinations, en mettant en lumière la légalité de la GPA dans le monde, les conditions d’accès et les coûts GPA internationaux. Que vous soyez un couple hétérosexuel, un couple LGBT+ ou une personne seule, cette grille vous aidera à orienter vos recherches et à comparer les meilleures options disponibles.
| Pays | Légalité | Profil(s) acceptés | Encadrement juridique | Coût estimé |
|---|---|---|---|---|
| États-Unis | Autorisée dans certains États | Couples hétéros, homosexuels, femmes seules, hommes seuls | Contrats juridiquement contraignants | 90 000 à 175 000 $ |
| Canada | Légale (altruiste uniquement) | Couples hétéros et homosexuels | Encadrement fédéral et provincial | 50 000 à 80 000 € |
| Ukraine | Autorisée | Couples hétérosexuels mariés uniquement | Loi spécifique sur la GPA | 40 000 à 60 000 € |
| Grèce | Autorisée (sous conditions) | Femmes seules et couples hétéros | Approbation judiciaire préalable | 60 000 à 80 000 € |
| Géorgie | Autorisée | Couples hétéros mariés | Encadrement légal |
En savoir plus sur la GPA aux États-Unis
- Comment financer une GPA ?
- Guide complet sur la GPA aux USA
- Coût total d’une GPA aux États-Unis
- Comparatif international : pays autorisant la GPA
Nos conseils sur les moyens de financement de votre projet de gestation pour autrui
❓ Foire aux questions sur les coûts d’une mère porteuse
Y a-t-il des frais cachés dans une GPA aux États-Unis ?
Oui. En plus des frais de la mère porteuse, il faut prévoir les frais juridiques, les assurances santé, les honoraires d’agences, le soutien psychologique et les coûts liés aux aléas médicaux.
Quels éléments composent le salaire ou prix d’une mère porteuse ?
La compensation couvre généralement la grossesse, les congés, les désagréments physiques, et parfois les pertes de revenus ou frais de garde d’enfants.
Comment la loi encadre-t-elle la rémunération des mères porteuses ?
Dans les États autorisant la GPA, la rémunération est encadrée légalement par des contrats approuvés par un juge. Elle est soumise à un encadrement éthique et à des montants plafonnés selon les États.
Quel est le prix d’une mère porteuse en France ?
En France, le prix d’une mère porteuse n’existe tout simplement pas : la GPA y est interdite par la loi (article 16-7 du Code civil). Aucune femme ne peut donc recevoir un salaire de mère porteuse ni une compensation, même symbolique.
Cependant, de nombreux couples français choisissent de recourir à une GPA à l’étranger, là où le cadre légal est clair et transparent. Dans ce cas, le prix d’une mère porteuse dépend du pays : il inclut les frais médicaux, juridiques et la compensation financière accordée à la gestatrice.
Combien coûte une mère porteuse ?
Le tarif d’une mère porteuse varie considérablement selon le pays et les conditions du programme.
Aux États-Unis, la compensation versée à la mère porteuse (souvent appelée à tort salaire de mère porteuse) se situe en moyenne entre 40 000 $ et 60 000 $.
Dans d’autres pays, comme le Canada, la loi interdit toute rémunération : la mère porteuse ne reçoit qu’un remboursement de ses dépenses réelles.
Ainsi, parler du prix d’une mère porteuse revient à analyser la structure complète des coûts, et non un simple salaire.
Est-ce légal d’être mère porteuse ?
La légalité d’être mère porteuse dépend entièrement du pays. En France, toute rémunération de mère porteuse est interdite et passible de sanctions.
À l’inverse, plusieurs pays comme les États-Unis, le Canada, la Grèce ou le Royaume-Uni ont mis en place des cadres légaux clairs, distinguant la GPA altruiste (sans prix, sans salaire) de la GPA rémunérée (avec compensation financière).
Quels pays autorisent les mères porteuses ?
Les pays autorisant la GPA présentent des différences notables dans la définition du prix d’une mère porteuse.
- États-Unis : cadre le plus complet au monde, avec une rémunération moyenne de 40 000 $ à 60 000 $, selon l’État et le profil de la gestatrice.
- Canada : autorise uniquement la GPA altruiste, sans salaire, avec remboursement des dépenses.
- Ukraine et Géorgie : prix global plus bas (autour de 50 000 € à 70 000 €), mais encadrement éthique plus limité.
Dans les pays interdisant la GPA (France, Italie, Allemagne, Espagne), il n’existe ni prix mère porteuse ni contrat légal, ce qui rend ces parcours juridiquement impossibles.
Ainsi, le prix d’une mère porteuse varie moins selon la femme que selon le cadre légal du pays et les garanties de sécurité et d’éthique offertes par la clinique et l’agence.
En bref,
D’une manière générale, une gestation pour autrui totalement altruiste, sans aucun échange monétaire entre la donneuse d’ovocytes ou la mère porteuse et les parents d’intention, est une situation uniquement théorique.
Cela signifierait que la femme porteuse paye de sa poche les dépenses liées à la grossesse de l’enfant des parents d’intention.
C’est d’ailleurs dans cette optique là qu’elle se pratique dans certains pays européens comme la Belgique ou le Royaume Uni.
Cependant, dans le cas d’une femme qui décide de porter l’enfant d’autres qu’elle ne connait pas au préalable, il serait fortement injuste que les dépenses inhérentes à une grossesse lui soit imputable et non aux couples ou parents d’intention.
Nous vous aidons à comprendre les étapes médicales, juridiques et pratiques de votre parcours de GPA ou de FIV aux États-Unis.
- Décoder les étapes clés et les intervenants
- Comparer les options et les niveaux de sécurité
- Préparer vos questions avant un échange personnalisé

