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GPA ou PMA : quelle solution pour les couples de femmes ?
Nous vous aidons à comprendre les étapes, les délais, les coûts et les options adaptées à votre situation. Un accompagnement fiable, structuré et conforme aux référentiels SART/CDC.

Vous souhaitez clarifier votre parcours GPA/FIV ?
Prendre un entretien confidentielDepuis l’ouverture de la PMA aux couples de femmes en France en 2021, de nombreux parcours de parentalité lesbienne ont pu se concrétiser. Cette évolution, confirmée par l’Agence de la biomédecine, consacre le droit de toutes les femmes à accéder à une assistance médicale à la procréation dans un cadre encadré et remboursé.
Pour autant, toutes les situations ne sont pas identiques. Certaines femmes ne peuvent pas, ou ne souhaitent pas, porter une grossesse. D’autres se heurtent à des échecs répétés de PMA ou de FIV, ou présentent des contre-indications médicales à la grossesse. Dans ces cas, une question se pose avec acuité : PMA ou GPA à l’étranger ? Quelle est la solution la plus adaptée à leur santé, à leur projet de vie et à leur désir d’engagement parental ?
Ce guide propose une analyse structurée des différentes options pour les couples de femmes : d’abord la PMA en France (et en Europe), puis la GPA à l’étranger, avant un comparatif précis et des scénarios concrets. Il renvoie également vers des pages de référence de GPAUSA.org pour aller plus loin sur chaque volet (FIV, don d’ovocytes, GPA aux États-Unis, filiation, coûts).
1. PMA pour les couples de femmes : cadre et principaux traitements
La PMA (ou AMP) est aujourd’hui ouverte en France aux couples de femmes et aux femmes seules. Elle comprend plusieurs techniques, choisies en fonction de l’âge, du bilan de fertilité et de l’historique médical. Selon les données récentes de l’Agence de la biomédecine, le nombre de premières tentatives de PMA pour les couples de femmes et les femmes seules augmente chaque année, mais les délais d’accès restent souvent longs, entre 12 et 18 mois selon les régions.
1.1 Insémination intra-utérine (IIU)
L’insémination intra-utérine consiste à introduire du sperme de donneur directement dans l’utérus au moment de l’ovulation. Elle est généralement proposée lorsque la femme qui porte le projet de grossesse présente une fertilité normale et que le bilan ne met pas en évidence de facteur d’infertilité majeur.
Avantages :
- Procédure simple, peu invasive.
- Coût limité par rapport à la FIV.
- Accès possible dans le secteur public avec prise en charge.
Limites :
- Taux de réussite par cycle plus faible que la FIV.
- Ne permet pas la FIV réciproque (ROPA).
1.2 Fécondation in vitro (FIV)
La FIV consiste à prélever des ovocytes, à les féconder en laboratoire avec du sperme de donneur, puis à transférer un embryon dans l’utérus de la femme qui porte la grossesse. Elle est indiquée en cas :
- d’échecs répétés d’insémination,
- d’anomalies tubaires, ovariennes ou utérines,
- d’âge maternel plus avancé,
- ou lorsque le bilan de fertilité le recommande.
Les données du CDC américain montrent que les taux de succès de la FIV varient fortement avec l’âge, avec des chances nettement plus élevées avant 35 ans. Pour les couples qui envisagent une FIV à l’étranger ou dans la perspective d’une GPA, un dossier détaillé est disponible sur GPAUSA.org.
À lire en complément : La FIV aux États-Unis : coûts, cadre légal, alternatives
1.3 FIV réciproque (ROPA)
La FIV réciproque, parfois appelée ROPA, permet d’impliquer biologiquement les deux partenaires :
- l’une fournit les ovocytes,
- l’autre porte l’embryon.
Cette technique est très prisée des couples de femmes, car elle crée un sentiment fort de co-parentalité partagée. Sur le plan médical, il s’agit d’une FIV classique, mais avec un partage des rôles entre donneuse d’ovocytes et gestante au sein du couple.
1.4 Congélation des ovocytes
La congélation des ovocytes (autoconservation ovocytaire) permet de prélever et de vitrifier des ovocytes pour un usage ultérieur. Elle peut être envisagée :
- pour préserver sa fertilité avant un traitement médical,
- pour décaler le projet de maternité,
- ou dans une stratégie où l’une des partenaires porte le premier enfant et l’autre un enfant ultérieur.
Dans un projet de couple lesbien, une ou les deux partenaires peuvent décider de congeler leurs ovocytes pour un usage futur en FIV ou FIV réciproque, en France ou aux États-Unis.
Pour approfondir : Congélation d’ovocytes : quel pays offre les meilleures garanties ?
1.5 Don de sperme et don d’ovocytes
Pour un couple de femmes, le recours à un donneur de sperme est indispensable. Deux configurations principales existent :
- Donneur via banque de sperme : dépistage complet, sélection des caractéristiques (dans le cadre légal du pays), anonymat ou identité accessible selon la réglementation.
- Donneur connu : ami ou membre de la famille, impliquant un processus médical et psychologique plus long, mais parfois privilégié pour des raisons personnelles ou génétiques.
Le don d’ovocytes peut également intervenir lorsqu’aucune des deux femmes ne peut utiliser ses propres ovocytes (insuffisance ovarienne, âge, pathologie génétique) ou lorsque le couple souhaite avoir recours à une donneuse dans un contexte de FIV ou de FIV + GPA.
Ressources associées sur GPAUSA.org :
- Le don d’ovocytes aux États-Unis : diversité, sécurité et cadre légal
- Recevoir un don d’ovocytes : comprendre le parcours
- Choisir une donneuse d’ovocytes : profils, critères, matching
2. Quand la PMA ne suffit pas : limites pour les couples de femmes
La PMA, même ouverte aux couples de femmes, suppose plusieurs conditions :
- qu’au moins l’une des deux partenaires puisse porter une grossesse ;
- que l’état de santé de la gestante soit compatible avec une grossesse ;
- que les tentatives d’IIU ou de FIV soient médicalement possibles et psychologiquement supportables.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 17,5 % des adultes dans le monde seraient concernés par l’infertilité, toutes configurations confondues. En France, l’Agence de la biomédecine constate une augmentation continue des demandes de PMA pour les couples de femmes et les femmes seules, avec des listes d’attente importantes et des délais qui peuvent atteindre 15 à 18 mois pour une première tentative.
La PMA devient inadaptée lorsque :
- les tentatives d’IIU ou de FIV se soldent par des échecs répétés ;
- il existe une absence d’utérus (malformation, chirurgie, syndrome MRKH) ;
- une contre-indication médicale à la grossesse est posée (cardiopathie sévère, pathologie auto-immune, traitement indispensable incompatible avec la gestation) ;
- le risque obstétrical est jugé trop élevé pour la mère ou l’enfant.
Dans ces cas, le projet de parentalité ne peut plus aboutir via la PMA seule. C’est alors que la question de la GPA à l’étranger peut légitimement être posée, en particulier lorsque le couple souhaite conserver un lien biologique avec l’enfant grâce aux ovocytes de l’une des mères.
3. La GPA pour un couple de femmes : principes et cadre
La gestation pour autrui (GPA) consiste à confier la grossesse à une femme volontaire, appelée gestatrice ou mère porteuse, qui n’a pas de projet parental pour l’enfant. L’embryon est issu :
- des ovocytes de l’une des deux femmes (ou d’une donneuse, si nécessaire),
- fécondés par un don de sperme,
- puis transférés dans l’utérus de la gestatrice par FIV.
La GPA permet ainsi :
- à l’une des mères d’avoir un lien biologique avec l’enfant ;
- à l’autre d’être reconnue juridiquement comme co-mère, même sans grossesse ;
- de sécuriser la filiation grâce à des jugements de parentage dans les pays qui l’encadrent.
En France, la GPA reste interdite, quel que soit le profil du couple. En revanche, elle est légale et strictement encadrée dans plusieurs pays, notamment certains États des États-Unis, le Canada ou encore le Royaume-Uni sous conditions. Ces juridictions prévoient un cadre médical, psychologique et juridique détaillé pour protéger la gestatrice, les parents d’intention et l’enfant.
Pour une première compréhension globale : Comprendre la gestation pour autrui : définitions, explications, lois et pratiques
Focus couples de femmes : GPA pour couple de femmes : feuille de route recommandée
Vidéo complémentaire : témoignage et explications sur la GPA aux États-Unis
4. GPA vs PMA pour les couples de femmes : comparatif synthétique
| Critères | PMA en France (couple de femmes) | GPA à l’étranger (couple de femmes) |
|---|---|---|
| Légalité | Autorisé en France (IIU, FIV) | Interdit en France, autorisé dans certains pays (États-Unis, Canada, etc.) |
| Nécessité de porter l’enfant | Oui, l’une des deux femmes doit pouvoir porter la grossesse | Non, la gestation est confiée à une mère porteuse |
| Lien biologique | Possible via les ovocytes de la gestante, avec sperme de donneur | Possible via les ovocytes de l’une des mères (ou don), avec sperme de donneur |
| Reconnaissance des deux mères | Automatique via la déclaration anticipée conjointe devant notaire | Deux mères mentionnées sur l’acte de naissance étranger, puis transcription en France sous conditions |
| Coût estimé | De 0 à quelques milliers d’euros (prise en charge partielle en France) | En général entre 120 000 € et 180 000 € pour une GPA aux États-Unis, selon l’État et le programme choisi |
| Délais | Environ 6 à 24 mois (variable selon région, disponibilité des donneurs et centres) | Environ 12 à 24 mois selon l’État, la disponibilité des gestatrices et la complexité du dossier |
| Pays / États accessibles | France (PMA) uniquement | États-Unis (avec États “GPA-friendly”), Canada, quelques autres pays selon leur législation |
Pour un panorama complet des lois par État : Les États autorisant (ou pas) la GPA aux États-Unis
Pour le volet financier : Combien coûte une GPA aux États-Unis ? Prix, budget et coûts réels
5. PMA ou GPA : exemples de situations concrètes
Quelques cas typiques rencontrés chez les couples de femmes :
- Couple de femmes en bonne santé, sans contre-indication à la grossesse : la PMA (IIU ou FIV) est généralement l’option de première intention, plus simple, moins coûteuse et désormais reconnue en France.
- L’une des deux femmes ne peut pas porter l’enfant (utérus absent, pathologie sévère) : la PMA devient impossible ou risquée. Une GPA à l’étranger peut alors être étudiée si le projet parental est maintenu.
- Volonté de lien biologique mais impossibilité médicale de grossesse : la GPA permet d’utiliser les ovocytes de l’une des mères, fécondés par don de sperme, avec transfert de l’embryon à une gestatrice.
- Échecs répétés de PMA malgré plusieurs tentatives d’IIU ou de FIV : après un bilan approfondi, la GPA peut représenter la suite logique d’un parcours médical et émotionnel éprouvant.
Le choix entre PMA et GPA doit toujours s’appuyer sur :
- un avis médical spécialisé,
- une évaluation des risques pour la santé,
- une réflexion approfondie sur le cadre légal,
- et un accompagnement psychologique et juridique adapté.
6. Filiation en cas de GPA : les deux mères sont-elles reconnues ?
Dans les pays où la GPA est encadrée, notamment plusieurs États américains, la filiation des couples de femmes est sécurisée par des décisions de justice (ordonnances prénatales ou postnatales) qui désignent clairement les deux mères comme parents légaux. L’acte de naissance étranger peut mentionner directement les deux mères.
En France, la Cour de cassation a progressivement admis la reconnaissance de ces filiations établies à l’étranger, sous réserve que le jugement étranger soit conforme à l’ordre public et aux lois locales. La transcription intégrale ou la reconnaissance de la filiation peuvent être obtenues selon les situations et les décisions récentes.
Pour une analyse détaillée : GPA et filiation : comprendre l’établissement de la parentalité en France et aux États-Unis
7. Comment GPAUSA.org accompagne les couples de femmes
GPAUSA.org accompagne les couples de femmes à chaque étape de leur réflexion et de leur projet :
- Phase d’information : compréhension des possibilités de PMA, de FIV et de FIV réciproque, en France et à l’étranger ; comparaison des options de GPA selon les États.
- Phase de décision : échanges avec des cliniques de fertilité, analyse des conditions médicales, juridiques et budgétaires, aide à la priorisation des options.
- Phase de mise en œuvre : coordination avec les cliniques et agences partenaires, accompagnement dans le choix de la gestatrice, suivi des démarches de filiation.
Pour les couples de femmes, la question n’est pas seulement “PMA ou GPA”, mais plutôt : dans quel ordre, dans quel pays, avec quel niveau de sécurité et quelles garanties pour l’enfant et les parents ? C’est précisément sur ces points que l’accompagnement sur-mesure de GPAUSA.org apporte une valeur ajoutée.
Prendre rendez-vous pour parler de votre situation
Vous pouvez planifier un échange confidentiel et sans engagement avec une conseillère spécialisée :
https://gpausa.org/contact-us/
Selon le rapport 2023 de l’Agence de la biomédecine, près de 5 600 PMA ont été réalisées en 2022 par des couples de femmes en France, avec un taux de grossesse de 18 à 25 % par cycle, selon l’âge.

Nous vous aidons à comprendre les étapes médicales, juridiques et pratiques de votre parcours de GPA ou de FIV aux États-Unis.
- Décoder les étapes clés et les intervenants
- Comparer les options et les niveaux de sécurité
- Préparer vos questions avant un échange personnalisé
