GPAUSA · Guide et accompagnement
Gestation pour autrui : qui est la mère ?
La question « qui est la mère dans une gestation pour autrui ? » revient souvent lorsqu’on découvre ou que l’on s’intéresse à la GPA. Elle renvoie à des dimensions biologiques, gestationnelles, juridiques et affectives que la société a longtemps considérées comme indissociables. Dans le modèle traditionnel, la mère est celle qui porte et met au monde l’enfant. Avec la fécondation in vitro et la gestation pour autrui, ces dimensions peuvent être distinctes, ce qui amène à réfléchir différemment la définition de la maternité.
Comprendre la maternité en GPA nécessite de distinguer trois formes possibles de lien : la maternité biologique, la maternité gestationnelle et la maternité légale / intentionnelle.
Et chaque pays les reconnaît différemment. Ce qui explique les variations juridiques entre la France, le Royaume-Uni et les États-Unis. Faisons donc un tour d’horizon afin de répondre à cette question complexe.
1) Pourquoi la question de la mère dans la gpa?
La possibilité de créer un embryon par FIV et de confier ensuite la grossesse à une autre femme implique que la maternité ne se réduit plus à la grossesse. Le vécu des familles le montre clairement : la maternité se définit avant tout par l’intention d’accueillir et d’élever un enfant. Et également par la responsabilité parentale qui en découle.
Dans la gestation pour autrui, la femme qui élève l’enfant peut ne pas être celle qui le porte ou qui lui transmet ses gènes. Ce décalage interroge donc nos repères. Mais il reflète une réalité déjà présente dans d’autres situations : adoption, recompositions familiales, coparentalités, et parentalités LGBT+.
La parentalité n’est donc pas réductible à la biologie ou à la grossesse, mais s’exprime dans la relation, l’engagement et l’éducation.
2) Trois formes de maternité dans la GPA
Pour comprendre qui est reconnue comme mère dans le cadre d’une GPA, il est nécessaire de distinguer trois dimensions différentes de la maternité, qui ne se confondent pas mais se complètent : la contribution génétique, la grossesse et la filiation légale.
a) La maternité biologique
La maternité biologique se rapporte à la contribution génétique : c’est la femme dont provient l’ovocyte utilisé pour créer l’embryon. Lorsque l’ovocyte vient de la future mère, un lien génétique direct existe avec l’enfant. Lorsque l’ovocyte provient d’une donneuse, cette donneuse n’a aucun rôle parental : elle ne porte pas l’enfant, ne participe pas au projet éducatif et n’est pas reconnue comme parent légal. La maternité biologique est donc une contribution génétique, mais elle ne définit pas le lien familial.
b) La maternité gestationnelle
La gestatrice est la femme qui porte la grossesse. Dans la GPA moderne pratiquée dans plusieurs États américains, elle n’a aucun lien génétique avec l’enfant. Son rôle est précisément encadré : elle accepte de porter la grossesse, accompagnée médicalement et psychologiquement, mais sans intention d’exercer la parentalité. La grossesse est un acte de collaboration, pas de filiation.
c) La maternité légale / intentionnelle
La maternité légale correspond à la parentalité reconnue par la loi. C’est la femme qui élèvera l’enfant, prendra les décisions éducatives et figurera sur l’acte de naissance. Dans les États américains favorables à la GPA, cette filiation est établie avant la naissance. L’enfant naît donc avec sa filiation conforme à son projet familial, ce qui garantit la stabilité émotionnelle et juridique.

Vous souhaitez clarifier votre parcours GPA/FIV ?
Nous vous aidons à comprendre les étapes, les délais, les coûts et les options adaptées à votre situation. Un accompagnement fiable, structuré et conforme aux référentiels SART/CDC.
Prendre un entretien confidentiel3) Exemples concrets pour mieux comprendre qui est la mère
Exemple 1 : Ovocytes de la future mère
Une femme ne peut pas porter une grossesse mais ses ovocytes sont utilisables. Les embryons sont créés avec le sperme de son conjoint, puis transférés à une gestatrice.
- Mère biologique : la future mère.
- Mère gestationnelle : la gestatrice.
- Mère légale : la future mère.
La grossesse est confiée, mais la maternité reste claire.
Exemple 2 : Don d’ovocytes
Une donneuse d’ovocytes est sollicitée, les embryons sont transférés à une gestatrice, et c’est la future mère qui élève l’enfant.
- Mère biologique : la donneuse (sans rôle parental).
- Mère gestationnelle : la gestatrice.
- Mère légale : la future mère.
La maternité se définit ici par l’intention et l’engagement, et non par la génétique.
Exemple 3 : Couple d’hommes
Un couple d’hommes recourt à une donneuse et à une gestatrice. Les deux pères sont reconnus légalement comme parents.
- Il n’y a pas de mère dans la parentalité finale.
- La filiation repose entièrement sur la parentalité intentionnelle.
4) Tableau récapitulatif des rôles maternels en GPA
Cette distinction met en lumière que la grossesse, les gènes et la parentalité ne se superposent pas toujours : ce qui fait un parent, c’est avant tout l’intention et l’engagement auprès de l’enfant.
| Rôle | Fonction | Lien génétique | Rôle parental final |
|---|---|---|---|
| Mère biologique | Femme dont provient l’ovocyte | Possible | Aucun rôle parental en cas de don |
| Mère gestationnelle | Femme qui porte la grossesse | Aucun en GPA gestationnelle | Aucun rôle parental dans les États encadrant la GPA |
| Mère légale / intentionnelle | Femme qui élève l’enfant et est reconnue par la loi | Peut exister ou non | Est le parent légal et assume la parentalité |
5) Gpa : ce que dit la loi selon les pays
- France : la GPA est interdite. La mère est celle qui accouche. Il n’existe pas d’autres possibilités.
- Royaume-Uni : la gestatrice reste la mère légale à la naissance, puis transfert éventuel de filiation → incertitude.
- États-Unis (États favorables) : la parentalité intentionnelle est reconnue avant la naissance → sécurité juridique.
À retenir
Dans une GPA, la maternité ne se limite pas à porter un enfant ou lui transmettre ses gènes.
Elle repose sur le projet parental, la volonté d’assumer la responsabilité éducative et la reconnaissance légale.
C’est pour cela que les États-Unis sont aujourd’hui la référence internationale : la filiation y est claire, anticipée, sécurisée et respectueuse de toutes les parties.

Nous vous aidons à comprendre les étapes médicales, juridiques et pratiques de votre parcours de GPA ou de FIV aux États-Unis.
- Décoder les étapes clés et les intervenants
- Comparer les options et les niveaux de sécurité
- Préparer vos questions avant un échange personnalisé