
Le recours à une mère porteuse – ou gestation pour autrui (GPA) – demeure un sujet à la fois intime, juridique et éthique. En 2025, alors que près de 5 000 enfants naissent chaque année par GPA dans le monde (source : INED), il devient essentiel de s’informer rigoureusement sur les pays où cette pratique est autorisée, encadrée ou interdite. Cet article propose un décryptage complet du paysage international de la GPA, à destination des personnes en désir de parentalité et soucieuses d’agir dans un cadre éthique, sécurisé et légal.
🤰 Qu’est-ce qu’une mère porteuse ?
Une mère porteuse est une femme qui accepte de porter un enfant pour une autre personne ou un couple, appelés « parents d’intention ». Cette pratique, encadrée juridiquement dans certains pays, soulève des enjeux médicaux, psychologiques, mais aussi moraux.
Il existe deux formes principales de GPA :
- GPA altruiste : la mère porteuse n’est pas rémunérée au-delà des frais strictement liés à la grossesse.
- GPA commerciale : une compensation financière est prévue contractuellement, en plus du remboursement des frais.

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Réservez votre consultationEn France, la GPA est strictement interdite par le Code civil (article 16-7). Pourtant, plus de 2 000 enfants nés par GPA à l’étranger ont été reconnus en France au cours de la dernière décennie (source : Cour de cassation).
🌐 Mère porteuse par pays : tableau comparatif 2025
Pays | Type de GPA | Profils autorisés | Cadre juridique et remarques |
---|---|---|---|
🇺🇸 États-Unis | Altruiste et commerciale | Couples hétéros, homosexuels, célibataires | Légalité par État ; Californie, Oregon, Nevada en tête |
🇨🇦 Canada | Altruiste | Tous profils, y compris LGBT+ | Réservée aux résidents, interdiction de rémunérer la porteuse |
🇬🇪 Géorgie | Commerciale | Couples hétéros mariés | Accès restreint, contrôle judiciaire strict |
🇲🇽 Mexique | Variable selon l’État | Couples, célibataires, LGBT+ | Ouverture croissante : Tabasco, Querétaro, CDMX |
🇬🇷 Grèce | Altruiste | Femmes seules, couples hétéros | Autorisation judiciaire nécessaire ; contrôle médical préalable |
🇦🇷 Argentine | Altruiste | Tous profils | Légal depuis 2023 ; cadre en évolution |
🇬🇧 Royaume-Uni | Altruiste | Tous profils | Interdiction stricte de la rémunération ; contrats non exécutoires |
🇺🇦 Ukraine | Commerciale (suspendue) | Couples hétéros mariés | Ouvert aux étrangers jusqu’en 2022 ; suspendu depuis le conflit |

❌ Mère porteuse : où est-ce interdit ou sévèrement restreint ?
Dans de nombreux pays, la GPA reste strictement interdite, quel que soit son caractère altruiste ou commercial. La France, par exemple, prohibe totalement la gestation pour autrui, selon l’article 16-7 du Code civil, au nom de l’indisponibilité du corps humain et de la filiation. Toute convention de GPA y est donc nulle et non avenue.
- En Allemagne, ce sont les professionnels de santé et les agences qui sont pénalement réprimés s’ils participent à une GPA, rendant la pratique pratiquement impossible dans les faits.
- L’Italie maintient également une interdiction ferme, même dans le cadre d’une GPA altruiste, avec des peines lourdes pour les contrevenants.
- En Espagne, bien que le débat soit vif, la GPA reste non reconnue juridiquement, même lorsqu’elle est réalisée à l’étranger. Cela signifie qu’un enfant né d’une GPA à l’international peut voir sa filiation contestée.
- En Suisse, l’interdiction est inscrite dans la Constitution fédérale, ce qui rend tout changement légal complexe et lent à mettre en œuvre.
- Quant à la Suède, bien qu’aucune loi n’interdise formellement la GPA, la pratique y est extrêmement restreinte, réservée à des cas exceptionnels et inaccessibles aux ressortissants étrangers.


✅ Pourquoi certains pays sont-ils les plus choisis pour une mère porteuse ?
Plusieurs pays attirent les parents d’intention du monde entier car ils combinent à la fois sécurité juridique, encadrement médical de qualité et respect des droits des personnes impliquées.
- Aux États-Unis, dans certains États comme la Californie, le Nevada ou l’Oregon, les jugements pré-nataux permettent de reconnaître les parents d’intention avant même la naissance, avec une filiation automatique garantie. C’est un modèle reconnu pour sa transparence juridique.
- Le Canada propose un modèle strictement altruiste, où les mères porteuses ne sont pas rémunérées au-delà des frais, mais bénéficient d’un encadrement juridique rassurant pour toutes les parties. De plus, le système de santé canadien assure un suivi médical de haut niveau.
- La Grèce se distingue par une GPA autorisée mais très encadrée : les couples doivent obtenir une autorisation judiciaire avant de commencer, ce qui garantit une analyse éthique et médicale du dossier.
- Le Mexique, notamment dans certaines régions comme la ville de Mexico, Tabasco ou Querétaro, attire pour ses coûts plus accessibles. C’est aussi l’un des rares pays d’Amérique latine où les profils LGBT+ sont explicitement admis.

Selon une enquête publiée par Men Having Babies en 2024, près de 64 % des futurs parents européens ont choisi les États-Unis pour leur projet de GPA, citant la clarté juridique, la qualité des agences et la stabilité du processus.
🎯 Comment choisir un pays pour avoir recours à une mère porteuse ?
Choisir un pays ne se résume pas à comparer des prix. Il faut examiner plusieurs dimensions juridiques, médicales et pratiques :
- Le type de GPA autorisé : altruiste ou commerciale, cela influence le type de contrat et les coûts associés.
- La légalité selon votre profil parental : certains pays excluent les couples homosexuels, les femmes seules ou les célibataires masculins.
- L’encadrement médical et les agences locales : sont-elles accréditées, expérimentées, transparentes ?
- Le coût global du parcours : incluant frais médicaux, juridiques, déplacements, assurance, etc.
- La reconnaissance de la filiation dans votre pays de résidence : essentielle pour obtenir un passeport, une carte vitale, ou exercer l’autorité parentale.
- Les conditions de vie sur place : climat, durée des séjours, langue parlée, etc.

⚖️ Quels critères éthiques pour choisir une mère porteuse ?
Le respect des droits humains et de la dignité des femmes est au cœur d’un projet de GPA éthique.

Voici les points de vigilance à prendre en compte :
- Consentement éclairé : la mère porteuse doit signer un contrat juridiquement valable, relu et compris, dans sa langue maternelle.
- Accompagnement global : elle doit avoir accès à un suivi médical de qualité, à un soutien psychologique avant, pendant et après la grossesse.
- Liberté de choix : aucune pression économique, sociale ou familiale ne doit influencer sa décision.
- Équité d’accès aux soins : elle doit bénéficier des mêmes standards de santé que les parents d’intention.
- Transparence relationnelle : dans certains cas, un lien entre la mère porteuse et l’enfant peut exister. Il est important que ce sujet soit discuté en amont, sans imposition d’anonymat.
Ce sont ces garanties qui permettent de distinguer une GPA éthique, centrée sur le respect mutuel, d’une GPA exploitante. Chaque pays offre un cadre différent sur ces questions, et c’est à ce niveau que les différences sont parfois les plus sensibles.

🔚 Conclusion : choisir une mère porteuse à l’étranger en toute conscience
Faire appel à une mère porteuse dans un autre pays n’est pas un simple acte médical ou administratif. C’est un parcours qui engage profondément les futurs parents, la femme qui porte l’enfant, et l’enfant lui-même. Pour être éthique, sécurisé et durable, ce choix doit reposer sur l’information, la transparence et le respect mutuel.
En 2025, les États-Unis, le Canada et la Grèce restent parmi les pays les plus recommandés pour leur encadrement solide et leur respect des droits. Mais chaque projet étant unique, l’accompagnement par des professionnels qualifiés reste la clé pour construire une parentalité sereine et responsable.
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