
La gestation pour autrui (GPA) est un parcours intense, mêlant espoir, préparation et émotions profondes. Dans cette interview exclusive, Damien, un papa français, partage son expérience de la GPA aux États-Unis avec son mari Christopher. Après avoir accueilli leur premier fils, Cayden, il revient sur les étapes marquantes de leur parcours et nous parle de leur deuxième GPA en cours.
Ce témoignage vibrant et sincère apporte un éclairage précieux sur la parentalité via la GPA et l’impact de cette démarche sur la vie des futurs parents.
📌 Les points forts de son témoignage
🏥 Une première expérience réussie : Du choix de la clinique et de l’agence à la rencontre avec la mère porteuse.
🇺🇸 Un choix réfléchi et assumé : Pourquoi les États-Unis se sont imposés comme la meilleure option.
💰 Les défis du parcours : Financements, émotions et attentes, mais aussi la gestion des relations avec les proches.
🤝 Une relation unique avec leur mère porteuse : Devenue une vraie membre de leur famille.
😌 Un second parcours plus serein : Moins de stress, des coûts réduits et un processus mieux maîtrisé.
⚖️ Regard sur la GPA en France : Un débat encore marqué par des idées reçues et des résistances culturelles.
👶 Un message d’encouragement : Pour tous ceux qui envisagent cette voie pour fonder une famille.
🔎 Découverte et expérience initiale
“Aux États-Unis, la GPA est un parcours légal, encadré et respectueux des droits de toutes les parties impliquées. Contrairement à certaines idées reçues, les mères porteuses font ce choix en toute autonomie et avec un accompagnement rigoureux.”
📌 Pouvez-vous vous présenter brièvement ainsi que votre famille actuelle ?
📢 “Je m’appelle Damien, je suis directeur du développement d’une célèbre marque de bagages et je suis marié à Christopher. Nous sommes ensemble depuis 8 ans et vivons à Paris. Notre fils, Cayden, est né à Los Angeles il y a maintenant 20 mois grâce à une GPA. Nous attendons actuellement notre second bébé pour cet été, toujours par le biais d’une GPA.”
📌Qu’est-ce qui vous a motivé, vous et votre compagnon, à choisir la GPA pour fonder une famille ?
“En tant que couple homosexuel, il existe peu de solutions possibles en France malheureusement. J’avais déjà entendu parler de la GPA à plusieurs reprises et nous avons donc décidé de nous tourner vers cette option qui était pour nous la plus éthique et simple pour notre projet, bien qu’elle soit très coûteuse.”
📌 Quelles ont été vos premières recherches concernant la GPA et pourquoi avez-vous choisi de vous tourner vers les États-Unis ?
“Nous avons commencé nos recherches sur Internet et j’avais dans mes contacts depuis longtemps un Français qui travaille dans une clinique aux États-Unis. Je me suis donc tourné vers lui pour avoir les premières informations et commencer ce parcours. Il était clair pour nous que nous ferions ce parcours aux États-Unis et pas ailleurs, car tout est éthique, légal et encadré, et c’était indispensable pour nous. Nous ne voulions prendre aucun risque dans ce parcours déjà compliqué et les États-Unis étaient l’option la plus sûre.”
📌 Comment avez-vous choisi l’agence ou les professionnels qui vous ont accompagnés ?
“Pour la clinique, nous avons choisi le FCLV car c’est l’une des meilleures cliniques avec un taux de réussite très fort et leur représentant est français, ce qui facilite largement les discussions même si nous sommes bilingues. Nous nous sommes vite sentis en confiance et en sécurité avec cette clinique.”
Pour l’agence, c’est différent. Nous avons rencontré plusieurs agences, 4 ou 5 de mémoire. Elles promettent toutes d’être les meilleures et de réaliser votre projet facilement. Difficile donc de choisir, alors nous avons décidé de choisir au ‘feeling’. Nous avons donc choisi SurrogateFirst car nous nous sommes sentis en totale confiance et en phase sur notre parcours à venir. Je crois que c’est le mieux pour choisir son agence. Le plus dur n’est pas de vous présenter une mère porteuse, mais que le parcours soit fluide et que la communication soit présente et facile.”
📌 Quelles ont été les principales étapes du processus, de la sélection de la mère porteuse à la naissance ?
“La première étape a été de venir à la clinique pour faire notre don de spermatozoïdes. C’est assez simple, il suffit simplement de se rendre à la clinique et de faire notre don. Par la suite, il faut choisir notre donneuse d’ovocytes dans un catalogue et par rapport à nos critères. Une fois la donneuse choisie, les embryons sont créés par la clinique.
Notre agence nous a ensuite présenté le profil d’une mère porteuse. Nous avons vu son profil puis lu une lettre qu’elle avait jointe a son profil ou elle expliquait pourquoi elle voulait devenir mère porteuse. Nous avons été bouleversé par cette lettre et avons demandé à faire un premier entretien en visio avec elle. Lors de cette rencontre, l’agence mène normalement les débats mais il y a eu une réelle connexion autant de notre cote que du sien. Au bout de 5 minutes, nous nous parlions comme ci nous nous connaissions depuis toujours. C’était devenu évident que nous ferions ce parcours avec elle.
Le transfert a eu lieu, puis la grossesse et enfin nous sommes venus quelques jours avant la naissance et avons rencontré en vrai celle qui portait notre bebe. Nous avons assisté à l’accouchement puis accueilli notre bébé.”
📌 Avez-vous rencontré des obstacles particuliers lors de votre premier parcours ?
C’est un parcours très coûteux et très intense sur tous les plans. Nous n’avons pas rencontré d’obstacles particuliers car nous étions très préparés psychologiquement et émotionnellement. Nous avons eu également la chance que tout se passe bien, donc notre parcours a été assez sain et serein.”
📌 Quels ont été pour vous les moments les plus marquants ?
“Notre arrivée à Los Angeles avant la naissance de notre fils, où nous avons été accueillis par notre mère porteuse et sa famille comme des rois. C’était incroyable. Nous avons pleuré de joie et d’émotion pendant trois jours d’affilée.”
Puis bien évidemment, le meilleur moment de notre vie : la naissance de notre fils. C’est d’ailleurs impossible à raconter tellement c’est intense. Notre vie a commencé ce jour-là.”
“Il était clair pour nous que nous ferions ce parcours aux États-Unis et pas ailleurs, car tout est éthique, légal et encadré. Nous ne voulions prendre aucun risque dans ce parcours déjà compliqué.”

💰📉💡Le retour d’expérience : ce que vous avez appris du premier parcours
📌Avec le recul, que referiez-vous différemment lors de votre premier parcours ?
Sincèrement ? Rien. Nous n’avons aucun regret et ne changerions rien à notre parcours.
📌Quelles ont été les surprises positives auxquelles vous ne vous attendiez pas ?
Les relations extraordinaires que nous avons créées avec notre mère porteuse et sa famille. Nous sommes devenus très proches.
📌Sur le plan émotionnel, comment avez-vous vécu l’attente et la naissance ?
L’attente a été parfois longue et comme tout nous était inconnu, nous nous posions un tas de questions. On a l’impression que la grossesse dure 2 ans lol. Mais comme il y a un suivi médical strict et très régulier et que nos rapports avec notre mère porteuse étaient incroyables, cela a beaucoup aidé.
📌Quel rôle votre entourage (famille, amis) a-t-il joué tout au long du processus ?
Au départ, nous avons mis dans la confidence qu’un cercle très proche afin de ne pas être envahis de questions et doutes. Puis après les 3 premiers mois de grossesse, nous avons plus largement répandu la nouvelle et nos proches ont été géniaux. Ils étaient là à chaque instant et nos mamans ont même assisté à l’accouchement avec nous.

🏆 Le second parcours GPA : motivations et nouvelles perspectives
📌Qu’est-ce qui vous a motivé à faire une deuxième GPA ?
Lorsque nous avons fini le premier parcours et rencontré notre fils, nous avons dans l’instant su que nous voulions en faire un deuxième. C’était inexplicable, une évidence. Tout s’était merveilleusement bien passé et ce que nous étions en train de vivre nous a tout de suite fait comprendre que nous voulions un second enfant.
📌Y a-t-il des différences importantes dans votre approche de ce second parcours par rapport au premier ?
Oui bien sûr. Nous vivons ce deuxième parcours beaucoup plus simplement et sereinement car cette fois il y a une grande différence : nous connaissons et savons où nous mettons les pieds. Donc tout est plus serein, ce qui n’empêche pas les inquiétudes et autres que tout parents a durant une grossesse.
📌Avez-vous choisi la même agence ou mère porteuse ? Si oui, pourquoi ? Sinon, qu’est-ce qui a changé ?
Nous avons choisi la même agence et la même mère porteuse. Tout s’était bien passé la première fois et il ne nous est même pas passé par la tête de se compliquer l’existence a tout changer alors que tout était parfait. Concernant notre mère porteuse, elle nous avait proposé de porter notre deuxième enfant dès la naissance du premier et nous sommes tellement proches que c’était une évidence.
📌Quels aspects de ce second parcours sont plus simples ou au contraire plus complexes ?
Rien de plus complexe. Tout est plus simple car vous connaissez déjà le parcours et les embryons sont déjà créés.

👨👨👦👦🇺🇸💖Les aspects financiers et organisationnels
📌Sur le plan financier, avez-vous ressenti une différence de coût entre les deux parcours ?
Oui, un second parcours est beaucoup moins coûteux car toute la partie clinique (hormis le transfert) a déjà été faite lors du premier parcours donc vous ne devez pas payer à nouveau toute cette partie clinique. L’avocat aussi (si vous prenez le même) vous compte moins car il connaît déjà votre premier parcours et la mère porteuse. C’est les mêmes documents entre guillemets mais avec des dates différentes.
📌En termes de gestion du temps et d’organisation, qu’est-ce qui vous a aidé à mieux vivre ce deuxième parcours ?
Pas de nouvelle recherche de donneuse ni de mère porteuse donc c’est un gain de temps et de stress énorme.

🤝 Les relations avec les mères porteuses
📌 Pouvez-vous nous parler de la relation que vous avez entretenue avec la mère porteuse dans chaque parcours ?
Lors de notre rencontre, elle et nous avons été très clairs : nous ne pouvons pas savoir comment cela va se passer car nous ne nous connaissons pas. Mais le feeling a tout de suite été présent et a évolué tout au long de la première grossesse. Lors de notre rencontre, avant la naissance de notre premier enfant, nous avons tout de suite compris que notre relation durerait toujours avec elle. Depuis, elle considère notre fils comme son neveu et nous nous parlons plusieurs fois par semaine et avons même passé des vacances ensemble. Nous avons une vraie relation familiale.
📌Quelles différences avez-vous remarquées entre la première et la seconde relation ?
Tout est aussi fluide. Nous la sentons juste beaucoup plus sereine sur cette deuxième grossesse car cette fois elle nous connait vraiment et sait qui et comment nous sommes.
📌 Comment gérez-vous la communication et les attentes mutuelles ?
“D’une simplicité sans nom. Nous nous parlons souvent et sans filtres. Nous avons beaucoup de chance.”

🍼 La parentalité et les conseils pour les futurs parents via la GPA
📌 Quels conseils donneriez-vous à des couples qui envisagent une première GPA ?
“Être un couple solide, prêt sur tous les plans. Ce parcours demande de la patience et de la résilience, mais au bout, il y a l’amour d’un enfant.”
📌Et pour ceux qui, comme vous, souhaitent en entamer une seconde ?
Foncez ! C’est tout autant de bonheur et 80% de stress en moins par rapport au premier parcours.
📌 Quels préjugés ou idées reçues aimeriez-vous déconstruire sur la GPA ?
Il y en a un qui m’irrite beaucoup : les femmes porteuses sont utilisées et non consentantes. Quelle idiotie !!!! Les américains n’ont pas la même mentalité que les français et sont beaucoup plus ouverts sur ces sujets. Au-delà des évaluations et de tout ce que fait l’agence en amont pour être sûre que la future mère porteuse soit prête, les américaines ressentent ce besoin d’aider leur prochain.
Une petite anecdote : 2 jours après la naissance de notre fils, notre mère porteuse le prend dans ses bras et lui dit “Tu vois, cela fait 9 mois que je te porte en moi et que je t’explique que tes papas sont formidables. Je suis heureuse que tu sois enfin avec eux car ils t’ont tellement attendus. Maintenant tu es de notre famille a tous et n’oublie jamais que je suis ta tante A.” Voilà la mentalité là-bas.”

🔮 L’avenir et la réflexion sur la GPA
📌 Avec deux parcours de GPA à votre actif, quel regard portez-vous sur le débat en France concernant cette pratique ?
Un regard un peu détaché malheureusement car 90% des arguments donnés sont infondés. Je pense réellement que la France n’est pas prête à avancer sur ce sujet car la France ne connaît pas le sujet réellement. Et la mentalité française est trop arriérée. Il y a trop d’amalgames faits. Nous avons autorisé le mariage pour tous il y a à peine 10 ans, nous sommes trop en retard sur ces sujets et je pense que ce n’est pas prêt de changer.
📌 Quels sont vos projets pour l’avenir, en tant que parents et couple ?
Pour commencer, nous allons déjà accueillir notre second enfant cette année et nous avons l’intention de déménager outre atlantique. En effet, même si nous sommes français, nos enfants sont américains et nous ressentons ce besoin de les faire grandir dans un environnement plus ouvert, plus jovial et qu’il sachent aussi d’où ils viennent.
🎯 Conclusion📢 “Si vous vous sentez prêts, foncez ! La vraie vie commence à la naissance de votre enfant.”
👉 Et vous ? Avez-vous des questions sur la GPA ? N’hésitez pas à partager vos réflexions ou à poser vos questions en commentaire. Si vous souhaitez en savoir plus sur les démarches aux États-Unis, découvrez nos ressources et accompagnements sur GPAUSA.org.
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