Lorsqu’en tant que parents d’intention, vous envisagez la gestation pour autrui pour fonder votre famille, la question de la transmission de votre patrimoine génétique est une question essentielle de votre parcours.
Dans quel cas la GPA nécessite un don d’ovocyte ?
Dans le cas d’un couple hétérosexuel, la femme peut ne pas avoir la possibilité de porter et de mener à bien une grossesse tout en conservant une ovogénèse. C’est à dire une production d’ovocytes, qui fonctionne. Dans ce cas précis, la clinique de fertilité pourra utiliser les gamètes des deux parents d’intention pour créer in vitro les embryons qui seront transférés dans l’utérus de la mère porteuse. Ce cas de figure ne nécessite pas de don d’ovocyte.
Dans d’autres cas, le don d’ovocyte sera nécessaire. Cela peut concerner :
- un couple d’hommes homosexuels,
- un couple hétérosexuel où l’ovogénèse de la femme ne fonctionne pas,
- Un homme célibataire,
- une femme célibataire dont l’ovogénèse ne fonctionne pas.
Comment fonctionne le processus de don d’ovules ?
On parle de don d’ovules lorsqu’une femme (la donneuse) donne ses ovules à des parents d’intention (en couple ou célibataires) pour leur permettre d’avoir un bébé.
Pour faire un don d’ovules, la donneuse doit suivre un protocole médical particulier.
En temps normal, une femme expulse un ovule dans les trompes de Fallope par cycle menstruel. Dans le cadre d’une Fécondation in Vitro, les médecins vont chercher à stimuler cette production pour récupérer plus d’ovocytes lors de la ponction pour accroitre les chances de succès de la procédure. Dans un premier temps, la donneuse devra donc effectuer de manière quotidienne des piqures d’hormones pour permettre à ses ovaires de développer à maturité plusieurs follicules ovariens en même temps sur un seul cycle. Cette phase est appelée stimulation ovarienne.
Dans un deuxième temps, les ovocytes seront prélevés. Cette ponction ovocytaire se réalise au moyen d’une aiguille reliée à une sonde à ultrasons dans les tissus vaginaux. Les ovules sont ensuite délicatement aspirés. Une fois les ovules retirés, ils sont évalués par un embryologiste. Les ovules peuvent être directement fécondés ou cryogénisés.
Dans cet article, nous examinons les critères de sélection des donneuses d’ovocytes aux Etats-Unis, la procédure elle-même et les conséquences juridiques d’un don d’ovules.
Conditions requises pour le don d’ovules
Les exigences en matière de don d’ovules ont tendance à varier légèrement d’une agence à l’autre et d’un État à l’autre aux Etats-Unis. Mais en général, elles sont relativement similaires dans tous les domaines.
Quel âge doivent avoir les donneuses d’ovocyte ?
Aux Etats-Unis, les donneuses se situent dans la tranche d’âge de 18 à 29 ans. Contrairement à la France où une femme peut donner ses ovocytes jusqu’à 37 ans.
Il est scientifiquement prouvé que ce sont les femmes dans leur vingtaine qui disposent des ovocytes les plus fertiles. Abaisser la limite d’âge permet aux médecins américains augmenter le taux de réussite des FIV et des transferts d’embryons. Les cliniques américaines ne collaborent souvent donc qu’avec des donneuses d’ovocyte de 18 à 29 ans.
Cependant, certaines agences exigent que vous ayez au moins 21 ans, et non 18 ans. Et d’autres acceptent les ovules de candidates dans la trentaine.
La citoyenneté et la résidence sont-elles incluses ?
Les donneuses d’ovocyte doivent être citoyennes américaines, résidentes légales pour faire un don d’ovules en général.
Quelles sont les qualifications médicales pour le don d’ovules aux Etats-Unis ?
Il n’est pas nécessaire d’être une marathonienne. Mais il faut que les donneuses aient un indice de masse corporelle (IMC) inférieur ou égal à 30.
Il est également nécessaire que les donneuses fassent preuve d’antécéantes obstétriques, un passé reproductif sain. Sans complications médicales graves avant, pendant ou après la naissance et de disposer de deux ovaires sains. Cette condition existe parce que les femmes ayant deux ovaires ont tendance à produire les ovules les plus sains. Ce qui augmente la probabilité que la fécondation ait lieu. Elles doivent également prouver qu’elles ne souffrent d’aucun trouble de la reproduction. Et ne pas être nées avec des anomalies génétiques.
En outre, il est courant de demander aux donneuses d’ovules de se soumettre à une évaluation psychologique.
Tabagisme et consommation d’alcool
Les donneuses d’ovocytes aux États-Unis sont non-fumeuses. La consommation habituelle de cigarettes peut affecter la viabilité des embryons après une fécondation in vitro Il est scientifiquement prouvé que le tabagisme endommage le matériel génétique d’un ovule.
L’accès aux origines et les informations transmises aux parents d’intention
Don d’ovocyte aux États-Unis : la liberté de d’être ou ne pas être anonyme
Si en France la révision des lois de bioéthique maintient l’anonymat du don d’ovocyte, les États-Unis se caractérisent par une liberté de choix laissées aux parents d’intention et aux donneuses d’ovocytes. Pour être clair, les donneuses définissent en amont les critères d’anonymat de leur don.
- Il peut être 100% anonyme.
- Il peut être ouvert. L’identité de la donneuse est connue.
- Il peut être semi-anonyme, laissant la possibilité à chaque partie de rentrer en contact ultérieurement.
Accès aux antécédents médicaux
Aux Etats-Unis, Dans le formulaire rendu public aux parents d’intention, les données démographiques sont le premier critère de classification.
Même anonyme, les parents d’intention ont accès à de nombreuses informations sur le profil de la donneuse.
C’est probablement la partie la plus développée du dossier transmis aux parents d’intention. Un bilan complet de la donneuse d’ovocyte est à leur disposition. Il comprend notamment les antécédents obstétriques et gynécologiques si la donneuse a déjà donné naissance à ses enfants, sa condition médicale. Des informations sont également transmises concernant la famille proche, avec également un rapport psychologique.
Plus important, si cette personne a déjà un historique de don d’ovocyte dans la même structure, les parents d’intention ont accès au bilan de ces dons précédents : stimulation ovarienne, nombres d’ovocytes obtenus après la ponction, nombre d’ovocytes fertilisés et cryogénisés.
Critères démographiques pour le don d’ovocytes
Les informations concernant l’apparence incluent aussi une série de photos et une description physique complète : âge, taille, poids, etc.
Lors du processus de sélection des donneuses d’ovocytes, les candidates s’identifient donc d’un point de vue racial ou ethnique comme lors des recensements organisés par le gouvernement américain. En plus de cette information, les parents d’intention ont accès à l’origine ethnique des parents et grands-parents de la donneuse d’ovocyte.
Aux Etats-Unis, le choix de la donneuse d’ovocyte revient aux parents d’intention qui peuvent privilégier en toute liberté une ressemblance physique également appelé phénotype.
En France, les centres qui procèdent propose des fécondations in vitro grâce à un don d’ovocyte proposent si nécessaire un appariement pouvant refléter la diversité ethnique de la société.
Informations socio-économiques
Dans le formulaire rendu public aux parents d’intention, les donneuses d’ovocyte déclarent également leur profession, leur parcours académique (lycée, note au baccalauréat, université, filière) ainsi que ceux de leurs parents proches.
Elles indiquent également leur religion et certaines de leurs orientations politiques. Elles peuvent notamment indiquer si elles sont ouvertes à des parents d’intention homosexuels ou non.
Informations personnelles
Dans cette masse d’informations scientifiques et factuelles, la donneuse d’ovocyte répond aussi de manière libre à une série de questions sur ses goûts et sa motivation. Un portrait chinois qui peut être décisif dans le choix de la bonne personne. Si ces informations paraissent substantielles pour de nombreux parents d’intention, d’autres vont plus loin. En sélectionnant le critère ouvert dans certaines agences, le don peut faire l’objet d’entretiens directs avec la donneuse d’ovocyte en amont de la procédure médicale.