Pour les couples gays, les couples de même sexe et plus largement les familles LGBT+, la gestation pour autrui (GPA) est souvent l’unique voie pour devenir parents avec un lien génétique. Mais tous les pays n’offrent pas les mêmes droits, ni le même niveau de sécurité pour les parents d’intention, la gestatrice et l’enfant. Le choix du pays – et, aux États-Unis, de l’État – est donc une décision stratégique qui va conditionner la sécurité juridique, la reconnaissance de la filiation et la qualité du parcours.

GPA gay et homoparentalité : pourquoi le choix du pays est décisif ?

L’objectif de cette page est de vous offrir un panorama clair des principales destinations qui se présentent aux couples gays et aux familles LGBT+, tout en expliquant pourquoi les États-Unis restent aujourd’hui la référence pour un parcours sécurisé, malgré un budget plus élevé que dans d’autres pays.

3 points d’attention légaux pour une GPA gay friendly

Avant de choisir un pays ou un État pour votre projet de GPA, il est essentiel de vérifier trois dimensions : la filiation, le consentement encadré par le contrat et la validité des documents à l’international.

Ces trois blocs doivent être passés en revue avec vos avocats en France et dans le pays d’accueil, avant de signer un contrat ou de choisir définitivement un État pour votre projet de GPA.

Où, quand, comment lancer un projet de GPA en tant que couple LGBT+ ?

• Où ? En priorité dans des pays (et États) qui reconnaissent la parentalité des couples de même sexe et des parents solos.
• Quand ? Idéalement plusieurs mois, voire années, avant la mise en route concrète, afin d’anticiper le financement et le choix des partenaires.
• Comment ? Avec un accompagnement juridique, médical et administratif spécialisé, en particulier pour les familles LGBT+ internationales.

Témoignage vidéo

Devenir parent en tant que papa solo gay grâce à la GPA aux États-Unis

Dans cette courte vidéo, un papa solo gay raconte son parcours vers la parentalité par GPA aux États-Unis : ses motivations, les étapes clés, les doutes et la manière dont l’accompagnement l’a aidé à avancer sereinement.

Ce témoignage permet de se projeter concrètement lorsque l’on se demande si un projet de GPA est réaliste en tant que parent solo ou couple gay vivant en France. Découvrir d’autres témoignages sur notre chaîne YouTube

Panorama rapide des pays : GPA et couples LGBT+

Le paysage international de la GPA évolue régulièrement. Certains pays ferment, restreignent l’accès aux étrangers ou aux couples LGBT+, d’autres autorisent uniquement des formes très limitées de GPA dite « altruiste ». Le tableau ci-dessous propose une lecture simplifiée des grandes options qui se présentent aujourd’hui aux couples gays et aux familles homoparentales, sans prétendre à l’exhaustivité.

Dans ce contexte mouvant, les États-Unis restent la destination la plus structurée pour les couples gays et les familles LGBT+, à condition de bien choisir l’État et les partenaires (agence, clinique, avocats).

Pourquoi les États-Unis restent la référence pour les couples gays et LGBT+ ?

Plusieurs raisons expliquent que les États-Unis restent, malgré un coût élevé, la destination de référence pour un projet de GPA gay ou LGBT+ international :

• une expérience de plusieurs décennies de la gestation pour autrui ;
• des États très favorables avec des contrats exécutoires et des ordonnances prénatales ;
• une reconnaissance possible des deux pères dès la naissance dans certaines juridictions ;
• un écosystème d’agences, de cliniques et d’avocats habitués aux couples gays étrangers ;
• la possibilité de choisir l’État en fonction de son profil, de son budget et de ses priorités (sécurité, rapidité, etc.).

Pour une vue détaillée des États favorables à la GPA et de leurs particularités, vous pouvez consulter notre page dédiée : États autorisant la GPA aux États-Unis.

États américains les plus « gay-friendly » pour une GPA

Tous les États américains n’offrent pas le même niveau d’accueil pour les couples gays et les familles LGBT+. Certains se distinguent par une approche résolument inclusive et une jurisprudence solide en matière d’homoparentalité.

Ces États ne sont pas les seuls possibles, mais ils illustrent une tendance forte : plus le cadre est clair et inclusif, plus la GPA sera sécurisée pour les couples gays et les familles LGBT+. L’enjeu est de choisir une juridiction en cohérence avec votre profil, votre budget et vos attentes.

Le cas de la Californie pour une GPA gay

La Californie est considérée comme l’un des États américains les plus libéraux et favorables à la gestation pour autrui. Concrètement, la Californie permet pour les couples gays :

• Une reconnaissance anticipée de la parentalité. La loi 1217 de l’Assemblée de Californie, adoptée en 2013, permet aux futurs parents d’établir la filiation légale par le biais d’une ordonnance prénatale. Ils n’ont donc plus à demander une adoption après la naissance, comme c’est encore requis dans de nombreux autres États. Deux papas peuvent ainsi être reconnus comme parents de l’enfant avant même sa naissance et être tous les deux mentionnés sur l’acte de naissance.
• Une juridiction souvent rattachée à l’État du transfert embryonnaire. La juridiction compétente d’une GPA américaine peut être rattachée à l’État où s’effectue le transfert d’embryon, ce qui accentue l’attrait des juridictions californiennes où de nombreuses cliniques de fertilité sont implantées.
• Une culture du contrat sécurisante. La culture américaine du contrat peut surprendre, mais elle garantit que les femmes porteuses aux États-Unis connaissent ce type de négociation et disposent d’un conseil juridique indépendant. Le fait que les parents d’intention financent un avocat spécialisé et distinct pour la mère porteuse assure un accord plus équilibré et protecteur pour toutes les parties.

Quel pays choisir selon votre profil LGBT+ ?

Le choix du pays (et, aux États-Unis, de l’État) dépend de votre profil et de vos priorités. Le tableau suivant propose des pistes générales, à affiner ensuite avec des professionnels.

Pour une réflexion plus détaillée sur les profils et les pays, vous pourrez également consulter notre contenu dédié aux différentes configurations familiales et aux destinations possibles.

Les parcours de GPA aux États-Unis

Les parcours de GPA aux États-Unis se caractérisent par un degré maximal de sécurité juridique. Le pays est de tradition de common law, dans laquelle la jurisprudence des premiers parcours de GPA dans les années 1980 a façonné de manière précise le droit lié à la GPA.

Les législations au niveau des États favorisent plus ou moins la pratique de la gestation pour autrui aux États-Unis. Les États où la pratique de la GPA n’est pas sécurisée de manière juridique sont clairement identifiés et mis à l’écart par l’ensemble des professionnels.

Pour les couples LGBT, l’arrêt de la Cour suprême Obergefell v. Hodges en juin 2015 a légalisé le mariage homosexuel dans l’ensemble du pays, mettant fin aux différences de traitement entre États fédérés. Les couples de même sexe ont désormais plus d’options de planification familiale que jamais auparavant.

Budget, financement et aides pour les couples gays

Sur le plan financier, un couple gay fait face aux mêmes ordres de grandeur qu’un couple hétérosexuel ayant recours à une GPA aux États-Unis, avec souvent un don d’ovocytes, voire un double don, et des coûts de FIV qui peuvent augmenter.

Pour comprendre la structure complète des coûts, vous pouvez consulter :

• Combien coûte une GPA aux États-Unis ?
• Prix d’une GPA et financement : structure détaillée du budget
• Comment financer une GPA : épargne, prêts, aides et plan de financement

Des programmes spécifiques comme le Gay Parenting Assistance Program (GPAP), porté par des organisations internationales, peuvent également soutenir certains projets de couples gays en réduisant le coût de prestations (agences, cliniques, avocats) ou en accordant des bourses. Ce type de dispositif ne remplace pas un budget structuré, mais peut en alléger une partie.

Rôle de la mère porteuse et cadre juridique pour les couples gays

Le rôle de la mère porteuse est identique quel que soit le profil des parents d’intention : porter la grossesse dans un cadre sécurisé, avec un accompagnement médical, psychologique et juridique. Pour les couples gays, la clarté du contrat et des dispositions sur la filiation est encore plus cruciale.

Pour approfondir le sujet, vous pouvez consulter : Mère porteuse aux États-Unis : loi, rémunération et protections.

FAQ : GPA, couples gays et pays à choisir

GPA gay : à l’heure des choix

Est-il possible de tout avoir ? D’être mis en contact à l’étranger rapidement avec une candidate mère porteuse, tout en bénéficiant d’un cadre réglementaire clair et protecteur pour les parents d’intention LGBT et la gestatrice, d’un haut degré d’éthique des acteurs et de prix maîtrisés pour l’ensemble de ces services ? C’est la grande question.

Tous les programmes ne se valent pas et l’on assiste à une sorte de « triangle d’incompatibilité ». Une gestation pour autrui internationale ne peut atteindre simultanément plusieurs objectifs : l’ouverture aux couples et aux personnes LGBT, le caractère altruiste et une disponibilité suffisante de mères porteuses. Autrement dit, il est difficile d’avoir le beurre et l’argent du beurre.

Les parents d’intention en début de parcours de GPA à l’international se trouvent donc rapidement à l’heure des choix. Chez GPAUSA, nous sommes conscients que le coût d’une GPA gay aux États-Unis est important. Mais nous sommes convaincus que la protection des droits des parents d’intention gays, la qualité de l’éthique et l’empathie des professionnels y sont au niveau le plus élevé.

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