
Gabriel Attal, secrétaire général du parti Renaissance et ancien Premier ministre, vient de mettre sur la table une réflexion politique sur la légalisation de la GPA « éthique ». Il souhaite organiser une convention thématique cet été au sein de son parti afin de consulter experts (médecins, juristes, démographes…) et confronter les points de vue avant de rendre ses conclusions à l’automne.
Cette démarche marque une rupture notable avec la position du président Emmanuel Macron, qui avait toujours jugé la GPA incompatible avec la dignité des femmes, qualifiant cette pratique de « marchandisation de leur corps ».
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Réservez votre consultationCe qu’entend par « GPA éthique » ?
Selon ses équipes, l’idée serait une forme de GPA strictement encadrée et non lucrative : la mère porteuse donnerait son accord sans contrepartie financière.
Attal évoque ce sujet comme une question de natalité et d’égalité des droits, soulignant que 67 % des cas concernent des couples hétérosexuels. Pour lui, c’est donc une proposition qui s’inscrit aussi dans une logique de politique familiale. Notamment dans le cas d’infertilité masculine ou féminine. Car n’oublions que ce qui pousse les individus, les couples, qu’ils soient hétéros ou non, à avoir recours à un tiers ( adoption, gpa, pma) pour fonder une famille, ce n’est pas une lubie mais bien l’incapacité physique à ne pas pouvoir concevoir de progéniture.

Une entrée dans le débat politique délicate
Le sujet est hautement sensible et pourrait diviser au sein du parti renaissance (LREM). En évoquant « briser un tabou », Attal prend le risque de fragiliser sa position, notamment si Emmanuel Macron lui-même reste opposé à l’idée .
Les oppositions sont déjà en train de se cristalliser : Bruno Retailleau (LR) a dénoncé cette posture jugée dangereuse (Le JDD). Des mouvements plus conservateurs, voire religieux, qualifient la GPA de négation de la dignité humaine, jugeant le discours d’« GPA éthique » comme un vernis insuffisant
Et en France, la GPA est-elle envisageable ?
Le cadre actuel interdit toute convention portant sur la gestation pour autrui (article 16‑7 du Code civil, loi de bioéthique de 1994). Toutefois, les enfants nés à l’étranger par GPA peuvent se voir reconnaître un lien de filiation, selon certaines jurisprudences.
La proposition actuelle ne vise pas à déposer immédiatement un texte de loi, mais plutôt à ouvrir un débat sociétal et politique — potentiellement en vue de l’élection présidentielle de 2027.
En résumé
Sujet | Détails |
---|---|
Qui ? | Gabriel Attal, chef du parti Renaissance |
Quoi ? | Relance du débat sur la GPA éthique, sans contrepartie financière |
Pourquoi ? | Politique de natalité, égalité des droits, ouverture du Parti |
Réaction politique ? | Désaccord avec Macron, critiques des conservateurs |
Cadre légal en France ? | GPA interdite ; reconnaissance possible pour les enfants nés à l’étranger |
À suivre | Convention thématique en 2025, conclusions à l’automne, possible intégration au programme 2027 |
En plaçant la GPA éthique au cœur de son programme, Gabriel Attal secoue les conventions. Il mise sur une approche encadrée et non lucrative pour rapprocher une pratique interdite de l’opinion publique. Mais au-delà du symbole, cette démarche pourrait cristalliser un véritable tournant moral et politique — ou un point de friction — pour la droite centriste française.
Alors que Gabriel Attal remet sur la table la question d’une “GPA éthique”, juridiquement encadrée et médicalement sécurisée, le débat dépasse les clivages idéologiques pour s’ancrer dans la réalité des familles. Pour de nombreux couples LGBTQ+, la gestation pour autrui n’est pas un caprice, mais un chemin concret vers la parentalité, avec ses réussites et ses obstacles. Des témoignages inspirants, mais aussi des blocages juridiques récents, illustrent les enjeux humains de ce débat. 👉 À lire ici : La GPA et les familles LGBTQ+ : histoires de réussite et défis
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